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Abidjan: Ces maquis et bars qui ont fait le boucan

Si l’on vous dit le Shanghaï. Le Cyclone. Le Café-Cacao ou encore La Station, ça vous parle ? Ces maquis géants aux noms empruntés ont fait fureur à Abidjan, au début des années 2000. Des maquis et bars chauds comme on en trouve rarement de nos jours. Avant l’assainissement de la rue Princesse de Yopougon en août 2011, ces établissements ont régné en maître le long de cette fameuse rue de la capitale ivoirienne.

Le Shanghaï, par exemple, a révélé des talents tels que les défunts DJ Jonathan et son ami DJ Arafat aux premières heures de la déferlante Coupé-décalé.

De l’autre côté, au sud de la capitale, la commune de Marcory portait la réplique tonitruante avec le Marcory Gazoil ou encore le Mille Maquis, situé sur la rue du même nom et tout aussi célèbre que sa rivale de Yopougon. Ces espaces ont été un nid d’éclosion et un espace d’expression de plusieurs artistes locaux, surtout issus du mouvement Coupé-décalé avec ses pas de danse chaloupés et un style vestimentaire particulier.

Le mouvement venait de voir le jour, lors de la crise militaro-politique grâce à la sagacité de Douk Saga et sa bande de la Jet Set venus de Paris. Ainsi, DJ Caloudji, DJ Arsenal, Erickson le Zulu, Christina DJ, Mulukuku DJ, DJ Lewis et tant d’autres se sont fait connaître dans ces maquis qui refusaient du monde chaque soir. Durant une décennie, ces espaces ont tenu en haleine le tout Abidjan : noceurs, opérateurs culturels, managers, promoteurs de spectacles, visiteurs étrangers et autres bons vivants.

L’on pourrait encore citer pêle-mêle Le Vélodrome, La Cour des Grands, Le Monde Arabe, Le Jackpot, Atlantis, Le Roland Garros, Le Ramé Ramé… La plupart disparus aujourd'hui.

François Yéo

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