Scandale : Le cercueil d’un artiste décédé mystiquement désigne ses supposés sorciers qui avouent tout

Dans la région de Bangolo, à l'ouest de la Côte d'Ivoire, un chanteur local dénommé Bélier Blanc a trouvé la mort dans un accident de moto. Un décès tragique en apparence, qui a pris une toute autre tournure le jour de l’enterrement, le samedi 12 juillet, dans le village de Yabligué. Le défunt a désigné les personnes qui seraient à l’origine de sa mort de façon mystique.
Pendant le trajet vers le cimetière, le cercueil transportant la dépouille fait demi-tour et heurte quatre vieillards, l’un après l’autre. Selon la tradition locale, ces faits ne sont pas anodins. «Ça veut dire qu’il les a désignés comme responsables de sa mort», explique-t-on.
La mise en terre du défunt a été donc reportée à ce dimanche. Le temps d’écouter les coupables présumés, convoqués devant le village par un conseil de sages. Deux d’entre eux auraient avoué être des sorciers. Mais ils nient avoir participé à la mise à mort de l'artiste, même s’ils reconnaissent avoir été témoins de son exécution de façon occulte. C’est l’unique vieille femme du quatuor qui aurait fini par révéler les dessous de cette sombre affaire. Elle affirme que le défunt est son neveu (fils de sa sœur aînée, décédée quand l’enfant avait 7 ans).
Elle l’a donc élevé. Étant sorcière, elle avait l’obligation, selon des règles internes de la sorcellerie, de “rembourser” un crédit après avoir participé à un festin impliquant le parent d’un membre de la confrérie. En retour, elle devait sacrifier l’un de ses enfants. Mais au lieu de livrer son propre fils, instituteur de profession, elle livre son neveu, artiste, afin d’amadouer ses confrères. Mais cette tactique n’aurait pas suffi à calmer la colère de ses pairs qui réclamaient l’instituteur, jusqu’à l’éclatement de l’affaire ce weekend.
F. Y.
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