Molière : Révélations sur son concert au palais de la Culture le 26 avril
En plus du pseudo Molière, le chanteur va devoir prouver le 26 avril 2025 que son surnom de “prophète” du Zouglou n’est pas usurpé. Huit ans après son dernier live au palais de la Culture Bernard Dadié de Treichville, Molière renoue avec son public à l’esplanade. C’est à l’occasion d’un spectacle live, à partir de 16h au cours duquel l’artiste entend montrer l’étendue de son talent et l’expérience cumulée le long de ces deux décennies de carrière, marquées par des albums étincelants. Après les premières parties animées par un orchestre, il va prendre ses quartiers à 18h pour deux heures trente minutes de spectacle.
Goupillé par la jeune structure d’événementiel Guipâh Group à l’origine des spectacles live réussis du rappeur Himra, ce concert se veut novateur. Tant au niveau du concept que dans sa mission : «Nous voulons apporter une plus value, faire de l’industrie musicale ivoirienne un pilier solide du développement de notre pays. Donc, c’est de là que tout est parti», explique Stéphane Dakouri, le promoteur, lors d’une conférence de presse le 27 février sur les lieux du concert. «Himra était notre première aventure commune, Philippe Kadié (son associé : ndlr) et moi. Ça s’est tellement bien passé que nous avons choisi de changer de style musical, en allant cette fois sur le Zouglou.
Je me rappelle qu’à la conférence de presse d’Himra, on nous demandait pourquoi des faiseurs de Zouglou se retrouvaient là, à faire la promotion du Rap. Nous disons simplement qu'on fait la promotion de tout ce qui est Made in Côte d'Ivoire», affirme-t-il. «Pour cette fois, nous avons l’opportunité de nous retrouver dans un style où nous nous sentons bien. Pourquoi Molière ? Parce qu’en plus d’avoir des mélomanes, il est un artiste qui possède la meilleure fanbase du Zouglou. Car, il ne faut pas confondre la fanbase et les mélomanes. Nous avons cette ambition de faire passer Molière d’un point A à un point B. Nous voulons lui donner la couronne qui lui revient de droit. L’esplanade du palais de la Culture n’est qu’un début. Ça va se faire en plusieurs étapes. Ensuite, nous allons nous déployer au fur et à mesure», ajoute Stéphane.
Du dispositif sécuritaire à la configuration de la scène (par rapport aux places VIP), tout a été conçu de sorte à mettre l’artiste en contact direct avec son public. En première partie, l'orchestre invité va revisiter plusieurs titres à succès de l’écosystème Zouglou : «Les Galliets, Les Garagistes, Yabongo Lova… Cela va permettre d’égayer le public jusqu'à l’arrivée de Molière qui va marquer le début de la “messe”», assure Stéphane. «Côté décor artistique, ce sera spécial. Parce qu’un roi se distingue par sa couronne. Ce jour-là, nous voulons donner une réponse à tous ceux qui pensent que le Zouglou n’est pas fait pour un certain standing. Les horaires seront respectés.»
Quand il prend la parole à son tour, Molière s'exprime par expérience : «Pour ce concert, nous avons décidé de faire quelque chose de particulier. Surtout que j'avais déjà fait un concert ici, à l’esplanade du palais de la Culture. Donc, si je reviens, ça ne sera plus le même concert. En plus des chansons, on proposera d’autres choses notamment au niveau de la chorégraphie. Je demande à tout le monde de venir, parce que ce sera un concert particulier, inoubliable !»
Tout au long de sa carrière, le chanteur de Zouglou s’est bonifié. Molière a pris du coffre et cette tranquille assurance qui laisse peu de place au doute, quant à ses aptitudes à communier avec son public tout en le tenant en haleine durant des heures. Lui qui sort tout droit du moule des ambiances wôyô faites d’impro et d'interactions.
Pour se tailler son costume d’artiste ainsi qu’une identité propre, le “prophète” du Zouglou en a mis du temps, avant de se lancer dans les featurings. «Tout au long de ma carrière, je n’avais pas cette culture des collaborations. Après mon cinquième album, j’ai commencé à le faire. Ça a été préparé, surtout le prochain album. Mais je me dis que d’autres sonorités avec d’autres artistes vont apporter un plus à ma carrière», admet-il, tout en appelant ses fans désormais baptisés les “Inconditionnels” à la communion le 26 avril.
François Yéo
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