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Éric Didia : Sa voix, son style et… sa frime vont terriblement nous manquer !

Un artiste. Un vrai. C’est ainsi que l’on se souviendra d’Éric Didia, animateur de radio, présentateur télé, acteur, chanteur et personnage haut en couleur, disparu ce vendredi 6 juin 2025. La nouvelle de son décès, survenu après un long combat contre la maladie, a bouleversé tous ceux qui l’ont connu de près ou admiré à travers les médias. Hospitalisé en urgence dans un état critique, il s’est éteint quelques heures plus tard, laissant derrière lui un grand vide et des proches sous le choc.

La vie de “Roro” s’est certes arrêtée… mais son talent va continuer certainement de résonner. Provocateur assumé, showman jusqu’au bout des ongles, Éric Didia était à l’animation ce que Zlatan Ibrahimović ou Éric Cantona sont au football : brillant, sûr de lui, inclassable. En interview, il n’hésitait jamais à clamer haut et fort : «Je suis le meilleur !», chaque fois que la question lui était posée. Et, il faut bien l’admettre, il n’avait pas tort.

Robert Lévy Provençal, Roro la méga star, Papa Mouninnin… ses multiples pseudonymes étaient à la hauteur de son personnage flamboyant, drôle, exubérant. Épicurien dans l’âme, il était aussi chanteur. Ses titres Aminata, Sandrine, Kibibi, L’Insatisfait et son duo avec Josey sur Première classe sont autant de pépites musicales qui témoignent de son amour pour l’art et la scène.

A l’antenne (au départ sur Radio Nostalgie), Éric Didia s’est surtout révélé avec son émission où il relatait de sa voix singulière des histoires insolites. Elles faisaient toujours réagir énormément au standard téléphonique. Puis, il a déposé ses valises à Life TV et sa radio. Ce vendredi, le groupe de média pleure “un ami et un collègue”. Dans un communiqué, la direction rend hommage au “créatif hors pair” qu’il était : «Un être lumineux et inspirant. Il apportait partout avec lui une énergie singulière faite de joie, de générosité, d’enthousiasme, mais surtout de talent. Sa voix, sa sensibilité et sa narration unique ont marqué de nombreuses générations.»

Éric Didia, c’était le talent brut. Un charisme magnétique. Une figure incontournable des médias ivoiriens. Il n’était pas parfait (et c’est ce qui le rendait encore plus vrai). Après tout, nul besoin d’être parfait pour briller. Et Éric brillait. Il brillera toujours, comme l’étoile qu’il est désormais devenu dans le ciel. Adieu l’artiste. Repose en paix, Roro. Et merci pour tout !

François Yéo

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