Conflit de droits d’auteur autour de "Tchapa" : La chanteuse Hilary accuse Cadjessy

La scène musicale ivoirienne est secouée par un différend entre Hilary et Cadjessy, deux artistes co-auteurs du célèbre morceau "Tchapa". Alors que le titre connaît un succès retentissant en Côte d’Ivoire, un conflit de droits d’auteur oppose désormais les deux chanteurs. Hilary a décidé de s’exprimer publiquement sur cette affaire, révélant les dessous d’un malaise profond.
Dans un message publié récemment, la chanteuse Hilary raconte les circonstances de sa collaboration avec Cadjessy et les tensions qui en ont découlé. Selon elle, tout commence en 2024, lorsqu’elle demande à son manager de lui organiser des collaborations avec des artistes véhiculant des messages de joie et de combativité, pour valoriser la musique ivoirienne. Cadjessy fait alors partie des noms proposés, et leur entente semble prometteuse.
Les deux artistes travaillent d’abord ensemble sur le morceau Bouder, une chanson bien accueillie par le public. Les conditions sont claires, les honoraires de Cadjessy sont négociés et réglés, et l’ambiance est au beau fixe.
Puis vient le projet Tchapa, un titre à l’état brut que Cadjessy propose à Hilary. Elle accepte d’y apporter sa touche artistique. « Mon manager s’est chargé des traductions en langue du Sud, avec l’aide de sa mère, pendant que moi, fille de l’Ouest, j’apportais mes inspirations pour adoucir le morceau », raconte Hilary. Ensemble, ils enregistrent le titre en studio, dans une ambiance qu’elle décrit comme « complice et créative ».
Mais rapidement, les choses se compliquent. Hilary affirme qu’elle a tenté à plusieurs reprises d’organiser des séances de travail pour formaliser les clauses de la collaboration, sans succès. Le projet "Tchapa", initialement fruit d’un effort commun, devient progressivement, selon elle, "la chanson de Cadjessy". Pire encore, elle se voit interdire de faire la promotion du titre sans l’autorisation de son collègue.
« Je me retrouve dans une œuvre que j’ai alimentée d’énergie et de créativité sans pouvoir en profiter », déplore-t-elle. A ce jour, aucun document officiel ne reconnaît Hilary comme co-propriétaire ou même co-autrice du titre.
Face à cette situation, Hilary lance un appel à Cadjessy : « Est-ce une collaboration ? Une aide ? Ou une invitation gratuite ? Le flou total continue de planer. » La chanteuse exprime son désarroi d’avoir été, selon elle, mise à l’écart d’un projet qu’elle a porté à bout de bras, allant jusqu’à être qualifiée d’opportuniste.
Elle s’en remet au public ivoirien : « Je laisse la population apprécier la situation et tirer sa propre conclusion. Devant Dieu, je pensais avoir tout donné. »
Kablan Carmel
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