Abidjan: Ces vols de couvercles d’égouts qui inquiètent
Il y a un mois, un homme échappait de justesse à une mort certaine dans un égout en pleine voie à Yopougon, en direction de Niangon-nord, précisément au niveau du supermarché ‘’Supeco’’. En pleine voie faiblement éclairée, il était tombé dans le trou d’un égout dont le couvercle avait été volé par des quidams dans cette grande commune abidjanaise.
De fait, à Abidjan, le phénomène des égouts aux couvercles volés commence à devenir inquiétant. Des individus voleraient les couvercles des égouts de la capitale économique ivoirienne pour en faire, selon plusieurs sources, des ustensiles de cuisines dans des forges de fortune disséminées dans les sous-quartiers d’Abidjan.
Des images très parlantes prises à Yopougon montrent que le délit susmentionné est légion en divers endroits. De Niangon-nord aux Toits-rouges en passant passant par le terminus 40 et même le grand Siporex, le constat est ahurissant : les égouts sont presque tous orphelins de leurs couvercles, laissant exposées les immondices de toutes sortes au grand jour. Des sachants sont formels : il s’agit d’un commerce bien lucratif qui met en scène de petites gens des sous-quartiers qui, au cœur de la nuit, retirent à la va-vite les couvercles de ces égouts pour les brader à des fabricants de marmites et autres casseroles.
Le péril est réel et inquiétant. Et par cet article, l'intention est d'en appeler à tous les techniciens en charge de la confection de ces égouts de bien vouloir repenser leur génie afin de trouver une technologie de substitution. N’y a-t-il pas de métal non commercialisable qui pourrait échapper à la prédation de ces voyous nocturnes ?
En annexe de cet article, chacun pourra se faire une idée des dégâts de ces fossoyeurs nocturnes d’égouts, toute chose qui a l’inconvénient d’exposer les riverains à des échappées d’odeurs nauséabondes si ce ne sont des trous béants inesthétiques exposant leurs contenus à leurs regards dégoûtés.
Diaman Emmanuel
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