Asa : "moi faire fétiche?"

Nom d artiste Asa. Alamidé Bamidélé, à l état civil. Gros espoir de la chanson africaine au féminin. La Nigériane qui vit à Paris a bercé le public ivoirien au travers d un show édulcoré. C était le samedi 3 octobre. Rarement les mélomanes Ivoiriens ont eu les oreilles « caramélisées »par tant de douceur, à cause de la scène locale confisquée par les spectacles sulfureux. A quelques heures de sa prestation, Asa s est entretenue en exclusivité à abidjanshow.com. En Français s il vous plait. De quoi sera fait ton show ce soir ? On va faire un mélange des trois albums de mon répertoire. Depuis que tu es Abidjan on te voit en chapeau. Ton fétiche ? Non, pas du tout. Je beaucoup plus de lunettes. J en ai une grande collection. Pour le voyage d Abidjan, je ne suis venue qu avec deux pairs. C est un peu ta marque spécifique, les lunettes ? Oui, ça me donne aussi un look. N est ce pas ? Vous aimez ou pas (rires ) Tu fais trop jeune. On dirait une éternelle adolescente Je ne suis pas si jeune que ça. Je suis née en 1982. C est vrai que ma taille trompe un peu. Je ne suis grande. Je fais 1,56m. Je me force d avoir une taille raisonnable en portant des chaussures compensées (Rires). Pourquoi avoir choisit de vivre en France ? Je suis née à Paris où mes parents étaient étudiants. Mais quand j avais deux ans ils m ont amenée avec eux au Nigéria où ils sont retournés. Quand j ai eu 19 ans, je suis retournée en France où je vis depuis. Mais je suis régulière au Nigéria où je retourne trois fois par an. Davido et d autres artistes Nigérians s appuieraient sur le fétiche pour réussir dans la chanson. Toi également ? Non, je ne fais pas de voodoo. Je suis chrétienne. Ma mère m assiste à distance en prière. Ce matin elle a prié pour moi. Elle m a dit : « Tu vas jouer ce soir à Abidjan, je prie pour ton succès. Et tu réussiras ». C est ce qu elle fait chaque fois je dois en produire en spectacle. Au Nigeria la chanson semble être une affaire d hommes. Très peu de femmes chantent. C est quoi la raison ? La chanson chez nous est vraiment une affaire d hommes. L explication est peut être culturelle. Au Nigéria le patriarcat est de rigueur. Les griots existent chez nous les Yoruba. Mais c est avant tout, une affaire d hommes. Très peu de femmes s intéressent à la chanson. A part Ayo et Yémi Aladé et quelques unes, c est un milieu foncièrement macho. Hier, on s est croisés dans un restaurant où j ai vu ta table garnie de mets ivoiriens J ai apprécié les plats ivoiriens comme l attiéké et le poulet braisé. Mais je n ai pas été si dépaysée que ça. Au Nigéria on a les différents plats qu on trouve en Côte d Ivoire. Votre Attiéké ressemble au gari de chez nous. Qu elle est la partie de ton corps que tu n aimes pas ? Je ne me trouve pas assez grande. Si j avais la possibilité d en rajouter sur ma taille, se serait tant mieux (Rires) Quand tes amis te moquaient de quoi parlaient-ils ? On me trouvait trop petite. On se moquait aussi de mon nez qu on trouve trop gros (Rires). Mais bon, je suis née comme ça, je fais avec (Rires). De toutes les façons si je changeais mon nez, ça aurait pu changer ma façon de chanter. On raconte que tu avais proposé tes premières maquettes à Lokua Kanza qui les a trouvées nulles. Et Lokua aurait même dit que tu n étais pas faite pour la chanson. Vrai ou faux ? Non, c est archi- faux. Au contraire il m a encouragée. Il m a dit de persévérer si je compte faire carrière. J ai aussi rencontré Richard Bona et Tiken Jah à mes débuts. Ils ont été tous des supports pour moi. Ton modèle dans la chanson ? C est Angélique Kidjo. As-tu déjà raté un show ? Une fois je me suis retrouvée une fois en Australie. Avec le long voyage et le décalage horaire, j ai perdu la voix. Juste après la balance, j étais devenue aphone. Je n ai malheureusement pas pu jouer. Il y avait heureusement d autres artistes à l affiche. Un boy friend, des enfants ? Oui, j ai un boy friend. Mais pas encore d enfant.   Moses Djinko [g1_space value="50" mobile_value="50"] [/g1_space] [g1_space value="30" mobile_value="30"] [/g1_space]