Govoei : le nouveau patron de Dream Maker se confie !

Les rênes de la maison Dream Maker pilotée par Antonio Daouhindji viennent d'être cédées à Franck Govoei, très connu sous le sobriquet de Francky la Gova dans la sphère musicale Zouglou. L'ancien patron étant très occupé dans d'autres fonctions, a vu en Franck Govoei, la personne idoine pour tenir et donner du sang neuf pour booster davantage les affaires de son business. Abidjanshow.com a donc rencontré le nouveau Patron de Dream Maker qui est l'une des rares maisons de disques encore en activité.
Quelle est l actualité de La Gova depuis le lancement de la marque 100% Zouglou?
Pas d actualité majeure. Seulement que les vêtements se vendent bien dans le circuit de distribution que vous connaissez bien et on travaille sur la promo que nous allons commencer bientôt.
Peut-on connaitre le parcours professionnel de ce mordu de Zouglou que tu es ?
Pour ce qui est du parcours professionnel, je suis logisticien de formation avec une quinzaine d années d expériences en multinationales. Mais un peu plus libre ces derniers temps. D où j en profite pour travailler sur des projets qui nous tenaient à c ur et que nous avons décidé de relancer. Pour le parcours culturel, depuis 2008 c est le Zouglou dans les Bars et autres établissements. Mais déjà en 2006, il y avait le Woyo par notre canal, qui quittait sous les bâches et les obsèques pour les clubs, bars et bien autres espaces. Aussi, nous avons lancé les premiers vêtements Zouglou et sur lesquels nous travaillons aujourd hui. L expérience est là et consiste à faire la promotion de la musique Zouglou dans un premier temps et la culture ivoirienne en général.
Tu es encré dans la promotion de la musique Zouglou. Qu'est ce que cela t'apporte concrètement ?
Disons que le Zouglou est notre musique nationale. Et un jour je disais à un ami que mon histoire avec le Zouglou dure depuis 2002. C est une musique que l on a connu à l école. Moi quand le Zouglou naissait, j étais en classe de 4 ème. Voir cette musique mourir sans rien faire serait malheureux. Il y a au départ une bonne volonté et par la suite ça devient des affaires. A cet effet, il y a une structure qui est mise en place et de façon légale à savoir 100% Zouglou. Ce n est pas du bénévolat ou de la philanthropie. Mais plutôt une manière à nous d amener les gens à travailler. Avec l expérience que nous avons, nous essayons de capitaliser tous les efforts dans cette affaire en amenant les acteurss à travailler. Aujourd hui l on formalise de moins en moins la relation entre les promoteurs, producteurs et les artistes. Ce sont parfois des aides, des soutiens. Maintenant il va falloir travailler, afin de mettre tous les indicateurs à niveau et travailler de façon professionnelle pour pouvoir aspirer un jour à l international.
''Aujourd hui il est question de sortir de l amateurisme''Étant en fonction dans une entreprise de la place, tu viens d'être coopté par Dream Maker pour diriger cette maison. Alors comment tu gères cela ?
Dream Maker est mon partenaire de distribution depuis décembre 2015. Cela fait environ 6 mois que nous travaillons ensemble. Et j ai eu la chance de côtoyer monsieur Dahouindji. Je le connais en tant que producteur et acteur majeur de la distribution en Côte d Ivoire. En début de semaine nous avons eu un entretien afin de lui donner un coup de main en prenant les rênes de Dream Maker car il est occupé sur d autres projets. Et aussi il y a beaucoup de choses à faire au quotidien avec d autres circuits de distribution et de production à explorer, la maison se développe. Cela a été un plaisir et une fierté pour moi d accepter de lui donner ce coup de main la et désormais je serai aux cotés de Dream Maker au quotidien afin d améliorer ce qui se faire et ouvrir d autres perspectives.
Est-ce à dire que Francky la Gova laisse son premier boulot pour se consacrer à Dream Maker ?
Pas du tout. Dans la vie tout est une question d organisation. Nous allons nous organiser et définir des projets et élaborer des plannings
En tant que nouveau patron de Dream Maker, quels sont les projets que tu as en perspective pour relancer la structure et la rendre plus dynamique ?
Comme je l ai dit tantôt je suis logisticien et distributeur des produits. Et la musique, c est de la logistique seulement que j étais habitué à distribuer des produits plus lourds et gros (Rire). Fabriquer des Cd, suivre le circuit de fabrication, les distribuer ensuite et gérer des stocks constituent mon boulot. Dream Maker sait le faire déjà, moi je viens en appuis sous les conseils avisés de monsieur Dahouindji. Mais je viens avec ma touche, mon expérience, ma connaissance du milieu et mon feeling pour développer ce qui existe déjà. Il s agit ici de contribuer à faire évoluer la musique ivoirienne qui est l une des meilleures d Afrique. C est un challenge très intéressant qu on relèvera en équipe ici.
Ses rapports avec Marcellin Govoei
On connaît Francky la Gova comme étant que féru de la musique Zouglou. Ton penchant pour cette musique ne va t-il pas jouer en défaveur des autres genres musicaux ?
Je pense qu il ne faut pas confondre les deux activités car le Zouglou c est ma musique. Mais j écoute tout. Par exemple, je sais que récemment c était le 11 mai. Et au niveau de 100% Zouglou, nous avons fabriqué des T. Shirt à l effigie de Bob Marley. Pour faire ce genre d affaire, il faut connaître les pionniers de la musique et l actualité musicale de son pays, voire de l Afrique et du monde. Moi j ai mes préférences qui sont Zouglou, rythmes africains, percussion et bien d autres. Mais dans l ensemble, j ai une parfaite connaissance du milieu, des acteurs et des différents produits distribués au niveau de Dream Maker que je consomme déjà. Il n y a pas de soucis à se faire.
Le nouveau patron de Dream Maker as-t-il un message particulier à lancer au monde artistique ici en Côte d ivoire ?
D abord, je tiens à remercier monsieur Dahouindji et son équipe. Aujourd hui il est question de sortir de l amateurisme et apprendre à signer des contrats, puis suivre le développement de façon professionnelle. Ce sont des choses que les européens arrivent à faire avec de grandes maisons telles que Vision, Universal et autres. Il faut que les ivoiriens arrivent à le faire. Nous devons partir sur le même pied d égalité. Je crois qu une carrière professionnelle peut se bâtir à partir de l implication de tous pour le bonheur des artistes.
Franck et Marcellin Govoei, deux frères amoureux de la culture, mais qu'on voit rarement ensemble. Qu'est ce qui explique cela?
Marcellin est mon grand frère, de même père et même mère. Chez les Akan, on dit que c est lui qui a tracé ma route. Lui et moi ce sont deux milieux différents. Marcellin est plus media et moi j étais d abord dans la filière cacao avant d être aujourd hui musique. Contrairement à ce que pensent les gens, nous sommes très souvent ensemble en famille et non en public. Car Marcellin sort moins et moi je suis toujours sur le terrain dans le cadre de la promotion de mes produits.
Réalisée par Athanase Konan
Collaboration : Stéphane K.
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