Djéguélé Festival 2025 : Amsa Barry, la “princesse” peulh donne tout avec le cœur

«Je vais vous offrir mon cœur en musique ce soir», affirme Amsa Barry, du haut de la scène, mercredi soir au siège du Djéguélé Festival à Boundiali. Devant un public jeune et exalté, la chanteuse a livré un aperçu de son grand live prévu ce jeudi 10 avril 2025, au Stade municipal. La musicienne burkinabè fait partie des artistes internationaux invités à la 9e édition du festival démarré depuis le 5 avril dernier, dans l’extrême nord ivoirien. Jusqu’au 12 avril, la scène géante du Stade municipal de Boundiali accueillera des musiciens venus de la Côte d'Ivoire (Sôgôsôgô Bonbon, Sourayow, KBL Katana Club), du Burkina Faso (Kantigui de Orodara) et du Mali (Molobali Kéita, Pcha). Ainsi que des troupes traditionnelles de balafon, instrument symbole du festival.
Le directeur, Dodo Koné a rêvé d’un projet culturel qui va au-delà de la musique. Il souhaite faire de la Bagoué (sa région natale) un pôle de développement économique et touristique, tout en créant un espace de cohésion sociale et d’intégration africaine. «Merci au Djéguélé Festival pour cette belle tribune, surtout à papa Koné Dodo, qui offre au monde culturel ivoirien, et africain dans l’ensemble, l’opportunité de se retrouver et de valoriser nos cultures», a déclaré Amsa Barry lors de sa performance à cette soirée “Balafon Jazz”. Pour elle, la technologie ne doit pas remplacer nos cultures, mais plutôt servir à les connecter au monde entier.
«C’est pourquoi, je vais vous inviter à un voyage entre les deux mondes», ajoute-t-elle. La chanteuse est d’ailleurs un visage symbole de ce pont culturel, puisqu’elle est née à Bouaké, en Côte d’Ivoire. La “princesse” Amsa Barry aborde dans ses chansons des thèmes liés aux conditions sociales de la femme, à la situation des veuves, au mariage traditionnel face à certaines pesanteurs culturelles, aux réalités de l’immigration illégale, etc. Avec sa musique, elle invite le public à un joyeux périple entre tradition et modernité.
Cette édition du festival international du balafon place la technologie numérique au cœur des festivités. Construire le monde culturel d’aujourd'hui avec l’âme d’hier. Et ce vendredi 11 avril, une conférence-débat est prévue autour du thème “Balafon djéguélé à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : Défis et perspectives”. Elle sera animée par Dr Ibrahim Koné, maître-assistant à l’Université Péléforo Gon de Korhogo.
Amsa Barry a livré un spectacle attrayant en présence d’une autre étoile montante de la musique de fusion, Aïcha Traoré, déjà bien connue des scènes internationales. Les Miss Yawôlô étaient également au premier rang des spectateurs, mercredi soir.
François Yéo
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