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La Chronique : Camille Makosso, l’histoire d’un homme qui a tenté de rouler Dieu dans la farine

Grand “marmailleur” devant l’Éternel, on a eu droit presqu’à tout avec l’imprévisible Camille Makosso. Le “général” autoproclamé et “roi de la marmaille” restera sans doute l’un des guides religieux les plus sulfureux que la Côte d'Ivoire ait connu. Notamment pour ses frasques, ses déclarations farfelues et bien d’autres actes parfois hallucinants.

Cette semaine, l’homme est apparu dans une vidéo pour faire acte de contrition. C’était après s’être fait introniser porte-parole d’un groupement de pasteurs évangéliques de Côte d'Ivoire. Une fédération en laquelle d’autres confrères du protestantisme ne se reconnaissent pas. N'en déplaise, Camille a prêté serment : «Devant les hommes, je m'engage à respecter la décision des serviteurs de Dieu en ce jour, en renonçant à aborder des sujets inutiles sur les réseaux sociaux. Je promets de consacrer toute mon énergie à la cause de l'Évangile et au service des pasteurs (..)», a-t-il dit, entre autres. De toute façon, ce n’est pas sa première mandature à ce poste.

Suite à cette action, le guide religieux a voulu prouver sa bonne foi, en faisant comprendre au peuple de Dieu qu’il veut vraiment changer. Surtout, ne plus s’impliquer dans les polémiques des réseaux sociaux.

Le ton posé (pour une fois), vêtu d’une robe longue et un bonnet rouge vissé sur la tête, il a demandé le soutien du peuple. Mais les habitudes ont parfois la peau dure. Et tout changement demande parfois une volonté farouche. D’autant que ce n’est pas la première fois que l’homme lutte avec ses vieux démons… Dans la foulée, Makosso a demandé pardon. Pour toutes les fautes : «Je me mets à genoux et je vous demande pardon pour toutes mes erreurs.»

Pour rappel, en début d’année 2025, il avait déjà exprimé sa volonté de tourner le dos aux bad buzz dont il était devenu une véritable petite fabrique. Entre autres propos polémiques et gestes incroyables (dont cette gifle qu’il avait infligée en plein culte à une fidèle qui tardait à lui obéir). Aujourd'hui, l’homme qui a tenté de faire prospérer “la marmaille” (terme auquel il a donné un autre sens), regrette ses actes et se dit “fatigué”. Parce qu’un jour ou l'autre, l’on se retrouve face à sa propre conscience.

«Je n’ai que Jésus. Si tu me l’enlèves, je n'aurai rien», poursuit-il. Camille Makosso dit s’en remettre désormais à Dieu entièrement. Dans la litanie de ses explications, l’homme affirme être une menace pour le monde occulte, convaincu que ce “monde des ténèbres” veut le détourner de sa mission divine : «Je sais que je représente une menace pour le monde des ténèbres. Et je sais que l’ennemi met tout en œuvre pour que, dans la bataille, je ne sois pas à mon poste. Je demande à Dieu de m’aider, de me soutenir, de me donner la force ! Qu’il me donne un nouveau cœur et un nouvel esprit pour ne servir que lui seul. Car, je n’ai que lui seul. (...)», dit-il, l’air ému. «Merci à ceux qui m’ont suivi et m’ont soutenu. Aux blogueurs, aux influenceurs, j’ai besoin de vous. Ce n’est pas le moment de me taper dessus, je suis déjà à terre. Je suis à vos pieds. Ce n’est pas le moment de semer le doute, je suis un soldat. Je peux répondre, je peux combattre. Mais je suis fatigué ! Je veux tourner une page définitivement. Adez-moi…»

A quoi ressemblera le Makosso nouveau ? Et si, pour une fois, il était sérieux après ses tentatives infructueuses de “marmailler” Dieu lui-même ? Au-delà de ses buzz, on le dit généreux avec un cœur plein d’amour. Comme disait un disciple du Christ : «Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi» (Romains 13.8). Ou encore, ces propos du Christ, rapportés par Jean dans son Évangile au chapitre 13, du verset 34 à 35 : «Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.» A bien des égards, l’histoire de Makosso rappelle la parabole du fils prodigue. Qu'à cela ne tienne. Welcome back home, pastor Makosso.

François Yéo

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