Interview/ Shanaka Yakuza: Son aile de pigeon au concert de Debordo et un conseil à Himra

Créateur du concept de danse “aile de pigeon”, Shanaka Yakuza s’est confié à Abidjanshow.com le lundi 9 décembre 2024, au lendemain du concert de Debordo Leekunfa auquel il a participé. Le Yakuza qui se fait appeler désormais le CDC (Champion des champions) parle de sa prestation en première partie de ce show. Puis, ce qu’il prévoit pour le public début 2025.

Ton lien avec Debordo date quand même !
Oui, avec Arafat, paix à son âme. Dans le temps, on tournait ensemble. On faisait des balades, des sorties… C’est une personne (Debordo Leekunfa : ndlr) que j’aime, que j’estime beaucoup. Et vice versa.

Comment te contacte-t-il pour les premières parties de son live ?
C’est par le biais de Willy Dumbo. Il a bien voulu que je fasse la première partie du concert. Là, c’était comme une façon de revivre les émotions de la rue Princesse et de tous ces moments que nous avons passés ensemble. Nous savions aussi qu’actuellement les gens parlent mal du Coupé-décalé. Ils disent que certains d’entre nous ne sont plus en vogue. Debordo a mis la barre haut. Il fallait qu’on le soutienne. Nous sommes revenus pour qu’on puisse relancer le mouvement ensemble.

Une satisfaction personnelle ?
Oui, ça m’a vraiment fait plaisir de participer à son concert. Pour l’estime, j’ai été contacté. C’est un honneur pour moi et je lui dis merci, tout en l’encourageant dans ce qu’il fait.

Avez-vous fait ensemble des répétitions ?
Non. Mais vous savez que moi aussi je suis chorégraphe, hein. Je peux faire une scène tout seul, tout comme avec mes danseurs. Mais vu qu’ils sont en Europe en ce moment, j'étais obligé de venir seul.

Tu as sorti la fameuse aile de pigeon dont tout le monde parle depuis…
(Il se marre). Oui, vous-même vous le savez, c’est l’étiquette !

C’est pour quand, le prochain concept ?
Très bientôt. Je finis le son incessamment, ce sera une surprise pour les fans.

Bientôt, oui mais plus précisément ?
Fin janvier 2025. On va amorcer la nouvelle année avec ça.

Sans Arafat aujourd'hui, penses-tu que Debordo soit le porte-flambeau du Coupé-décalé ?
(Il réfléchit quelques secondes). Pas parce qu’il est mon ami, mais le Coupé-décalé c’est tout une lutte. Pour le moment, je pense qu’il tient la barre haut. J’aimerais lui dire de tenir bon, ne pas désespérer et ne pas lâcher l’affaire. A tout moment un autre peut sortir un morceau et ce dernier va être au-devant de la scène. Debordo est passé par des moments difficiles aussi, vous savez. Les gens ont tellement parlé qu’il est venu et il a prouvé.

OK. Personnellement, tu ne vis que de la musique ?
Non, je suis un très grand joueur de billard. Ici, en Côte d'Ivoire, j’ai déjà été champion. Beynaud et Mix Premier participent aussi à des compétitions. A part le billard et la musique, il y a beaucoup de choses que je gère. Mais ce sont des choses beaucoup plus personnelles.

Autre chose. Au niveau du Rap, qui te branche entre Didi B et Himra ?
Didi B. Déjà, parce qu’on a tous vu ses débuts. Et puis, il a tenu, il n’a pas cédé à ce que les mauvaises langues disaient de lui. Il s’est battu. Donc, je pense qu’il a plus de talent qu’Himra.

Quel conseil donnerais-tu à ce dernier ?
Je peux dire que c’est une révélation. Didi B l’a devancé en étant sur l’échiquier musical international. Je les encourage tous les deux, mais le clash reste là où il est. Ça, on ne peut pas éviter. Ça a été le cas entre Arafat et Debordo. Pourtant, à la base c'étaient des amis.

C’est ce qui faisait qu’on parlait d’eux à chaque fois et les mélomanes les suivaient. Sinon, ils se fréquentaient, se parlaient, mangeaient, voyageaient ensemble… C’est à peu près ce qui se passe entre Didi B et Himra qui se connaissent aussi. Tout ce que je peux dire, c’est que chacun fasse sa musique. J’espère même faire un featuring avec l’un d’eux ou bien avec les deux.

Es-tu fan de Rap ?
Personnellement, j’aime bien écouter la rumba, les chansons de Christophe Maé, ainsi que les musiques softs. J’aime aussi le jazz, ce qui est un peu classe. Ça me donne à réfléchir. Ce sont ces musiques que j'écoute lorsque j’écris mes textes.

Réalisée par François Yéo