’’Vie de Lougah’’ : George Benson, Diabo Steck et Antoinette Konan ‘’réhabilitent’’ le chanteur
L’expression ‘’la vie de Lougah’’ est synonyme en Côte d’Ivoire de prodigalité excessive. Elle fait référence à l’artiste-chanteur François Lougah qu'on affublait de ce défaut. François Lougah est décédé le 22 décembre 1997 à Abidjan des suites d’une longue maladie.
Cette image dévalorisante d’artiste dépensier consolidera beaucoup de mélomanes, car François Lougah quittera le monde des vivants dans le dénuement. Mais qu’en était-il réellement ? Qui mieux que le boss Georges Taï Benson, Antoinette Konan (l’une de celles qui fit ses chœurs) et la bibliothèque Diabo Steck pouvaient mieux en parler ? Ils ont, pour ainsi dire, réhabilité l’îcône de la chanson ivoirienne sur le plateau de NCI ce 3 octobre 2024.
C’est avec une pointe d’amertume que Georges Benson sur la péjoration dont entoure le chanteur qui est pour lui une victime de son amour pour les meilleurs goûts : ‘’Lougah dépensait énormément, c’est pourquoi ça me fait mal quand on vilipende Lougah, quand on dit la vie de Lougah ; ah non, la vie de Lougah, c’est la vie de l’artiste vrai’’.
Comme toute star, Lougah était certes généreux mais selon GTB, il était l’un des rares artistes à partager son cachet aux autres, notamment aux animateurs dont lui. La fin triste qu’a connue le chanteur était, dira le boss, ‘’le lot des artistes de l’époque’’.
Diabo Steck révélera comment Le Papa National prenait soin de sa famille : ‘’Lougah, il a quatre enfants. Est-ce que vous entendez parler d’eux ?...Il les a bien nantis, il a préparé la vie des enfants’’. Antoinette Konan s’alignera sur les points de vue de ses aînés et selon elle, ‘’c’est un mauvais procès que les gens lui font parce qu’il y a en qui le disent méchamment’’.
La conclusion de ce plateau de réhabilitation sera mieux résumée par Diabo Steck qui voit dans la mauvaise image qu’on colle à François Lougah le réflexe de l’ivoirien : ‘’en fait, on opte pour deux choses. Quand vous ne donnez pas comme Didier Drogba, vous êtes radin. Quand vous donnez comme Lougah François, vous donnez trop, c’est tout’’.
Diaman Emmanuel
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