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Interview: Son spectacle, ses projets, sa vie de famille… Dj Ramatoulaye raconte tout ! (1ère partie)

La Panthère rose, Dj Ramatoulaye livre le 9e One-man-show de sa carrière, le samedi 28 septembre 2024 au Palais de la culture de Treichville à 16 heures. En guest-star, le Camerounais Tik Dengue. Le dimanche 29 septembre, l’humoriste invite à un spectacle champêtre au Jardin botanique de Bingerville à partir de 10 heures.

En attendant ce double spectacle, l’artiste qui a la témérité des pionniers et l’audace des premières fois, se confie à Abidjanshow.com dans sa résidence de Bingerville Paris-Village. Une entrevue en deux parties.

Salut Rama ! Comment se passent les répétitions ?
C’est un peu compliqué, parce que je n’ai pas le temps. (Il était en plein live Facebook et TikTok à notre arrivée : ndlr). Je tourne beaucoup, en m’occupant de plusieurs choses. Ce n’est pas facile mais avec Dieu, tout est possible.

C’est quoi cette affaire de Pont à laquelle tu invites le public ?
C’est mon pont, en fait ! (Le One-man-show a pour toile de fond le Pont Alassane Ouattara d’Abidjan : ndlr). Mais à ma grande surprise, quand je reviens de voyage, on me dit qu’ils ont déjà posé le pont et qu’il est maintenant à quelqu’un d’autre. Je demande aux Ivoiriens de venir le 28 septembre au Palais de la culture, à 16 heures. Je vais leur expliquer la vraie histoire de ce pont et à qui il appartient. Vous avez remarqué qu’il est en deux tons. Il y a les haubans que vous voyez-là, et puis il y a le bas. Donc, on va expliquer tout ça.

Le spectacle dure combien de temps ?
Deux heures pour moi, en général. Mais pour rester dans les normes, c’est 1h30. Quand un truc est tellement doux, on trouve que c’est court.

Tik Dengue est l’artiste invité. Pourquoi lui spécialement ?
Déjà, c’est une première, parce que je voulais vraiment innover. A commencer par le format, deux spectacles : le 28 septembre au Palais de la culture. Puis, le 29 septembre au Jardin botanique de Bingerville, dans la ville où je suis. J’ai décidé d’inviter un artiste étranger pour jouer. C’est un artiste que j’apprécie et qui m’appelle affectueusement “Big”. Ça a été une idée spontanée. Le plus intéressant est que c’est lui-même qui m’a écrit pour me faire la proposition. J’ai jugé bon de l’inviter.

L’humour était ton rêve de gosse ?
Non, c’était le football. Je jouais très bien au foot. Mais comme le vieux était «piqué», je n’ai pas pu piquer aussi. Voila pourquoi je suis rentré dans la musique.

As-tu des regrets aujourd’hui, quand tu vois le monde du football avec les salaires faramineux des joueurs ?
A mon époque, il n’y avait même pas d’argent dans le foot. Je pense que Dieu m’a donné le chemin qui est le mien. Si le vieux avait de l’argent, je serais peut-être compté parmi les meilleurs aujourd'hui. Car, je serais allé jouer en Europe, m’en sortir pour faire plaisir à mes parents. Mais Dieu en a décidé autrement. Aujourd’hui, ça ne me dit plus rien. Je gagne mon pain, grâce à l’humour et à la musique. Je suis à l’aise.

As-tu des affinités avec certains footballeurs ?
Bien sûr, il y en a plusieurs. Que ce soient les anciens ou la nouvelle génération. On s’apprécie, on s’écrit. Baky Koné, Serey Dié, Copa Barry, Joël Tiéhi, Wilfried Boni, Aristide Bancé du Burkina Faso, Gervinho… Le travail que je fais consiste à détendre les gens. Donc, on a de bonnes relations.

Parlant de vie familiale, combien d’enfants étiez-vous dans la fratrie et comment était la vie ?
On est pauvres même. (Il rit : ndlr) On est dix, et on était pauvres.

La pauvreté peut être relative aussi, non ?
Oui, c’est héréditaire (rires). Nooon, quand je dis ça, ce n’est pas qu’on avait faim et qu’on dormait dehors. C’est une manière de dire qu’on n’arrivait pas à joindre les deux bouts. Mais le vieux s’est battu pour nous inscrire à l’école. Aujourd’hui, chacun a pris son chemin et vit bien.

Ton père était-il content quand il t’a vu t’engager dans l’humour ?
Au début, il me frappait parce que je mentais. (Il se marre : ndlr). A la maison, on dit qu’on ne ment pas. Aujourd’hui, c’est même lui qui m’appelle pour me demander «mais petit, y’a pas gombo d’humour quelque part là-bas ?» (Il prend un air plus sérieux : ndlr). Aujourd’hui, je suis fier d’une chose : le fait que mon papa me dise que j’ai relevé son nom. Il m’a dit que, même si je ne lui donne rien, le fait qu’on dise “voici le papa de Ramatoulaye” quand il passe, il est heureux. C’est touchant. Papa est fier.


Malheureusement, c’est la vieille qui n’en a pas profité. Elle est décédée, au moment où le succès a commencé à poindre. Elle n’a pas eu cette opportunité de voir ce que je suis devenu. Mais ses frères et sœurs qui sont au village, j’arrive à prendre soin d’eux. Les neveux, les nièces... Récemment, j’ai perdu un neveu, le fils de mon frère aîné. Ça m’a tellement fragilisé, surtout qu’il est mort dans un moment difficile.

Car, je suis en train d’organiser mon One-man-show, seul, sans producteur, sans apports, à part les parrains qui me soutiennent. Ça m’avait cassé le moral, mais Dieu merci, grâce à mes frères Pat Sexy, mes enfants Yoyo, Blo, Ange, mon manager Adjé et le soutien de mon épouse, j’arrive à tenir. Pour le moment, je fais l’effort de surmonter cela.

(A suivre)

Réalisée par François Yéo

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