Accéder au contenu principal

Interview/ Margaux Demeersseman (ambassade de France): «Boundiali tend vers un fort dynamisme culturel»

Attachée régionale Musique à l’ambassade de France en Côte d'Ivoire, Margaux Demeersseman était à Boundiali, à environ 600 km d’Abidjan, pour le Djéguélé Festival (Festival international du balafon), du 27 avril au 4 mai 2024. Elle en a profité pour visiter l’imposant palais de la Culture en construction dans cette ville de l’extrême nord ivoirien. Au terme de l’inspection, elle livre ses impressions à Abidjanshow.com.

Comment trouvez-vous ce lieu ?
Mes impressions sont très positives dans le sens où il y a un manque énorme d’infrastructures en Côte d'Ivoire et de salles de diffusion, qui permettent effectivement aux artistes de tourner dans tout le pays. Et qui créent du coup une économie. Cette infrastructure (le palais de la Culture de Boundiali : ndlr), la présence de promoteurs locaux et des salles de différentes tailles dans les régions du pays manquent cruellement.

Donc, cette réponse-là est hyper positive, et, en plus, située dans une ville qui n’est pas forcément celle où on attendrait ce genre d’établissement en deuxième lieu après celui d’Abidjan. Mais ça reste très intéressant, puisque cette ville est proche des frontières malienne et burkinabè. Ça signifie que d’autres artistes internationaux peuvent venir se produire ici. Ça va créer un dynamisme pour la ville, c'est certain.

Quand le Djéguélé Festival se déroulera ici, ça va contribuer à la visibilité de l’établissement. Et c’est toujours avantageux pour les hôtels, pour le tourisme, pour l'emploi, etc. Donc, au-delà de renforcer l’écosystème de la musique et du spectacle ici, en offrant des possibilités de tournées pour les artistes, ça va aussi se répercuter positivement sur le pays en créant une économie.

Y a-t-il un appui de la France ?
A ce stade, non. Je découvre tout juste le projet. J’étais venue pour le Djéguélé Festival, assister à cet important festival de balafon. Et je suis agréablement surprise de voir ce qui est en train de se passer ici. Maintenant, l’ambassade de France sera aux côtés des autorités et de M. Dodo Koné (Directeur du Djéguélé Festival : ndlr), s’il y a des besoins en termes de formation de personnel par exemple. L’ambassade pourrait contribuer sur certains aspects de sorte à ce qu’après la construction du palais, il puisse reposer sur un personnel qualifié. Mais ce sont des choses sur lesquelles il faut réfléchir. Pour l’instant, on n’a pas eu de demande.

Parlant du festival, qu’avez-vous vu et que retenez-vous ?
Je suis arrivée hier (mercredi 1er mai : ndlr), donc j’ai hâte de voir Molobaly Kéïta. J’avoue que c’est un artiste que je souhaite voir depuis si longtemps que je suis très contente d’être là. Entre le festival et cette infrastructure, je trouve que Boundiali tend vers un fort dynamisme au niveau de la culture. Probablement dans quelques années, je pense que tous ces investissements vont payer et peut-être que certains parmi les futurs artistes de la Côte d'Ivoire vont sortir d’ici. Puisque tout sera mis en place pour permettre aux futures graines de germer et de se développer dans un bon environnement.

Propos recueillis par François Yéo

Pin It
838 vues

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User
MissCI2025
MASS_2025