Femua 16/ Droits d’auteur : Une solution ‘’révolutionnaire’’ bientôt mise en œuvre

Le Femua 16, débuté le 14 mai 2024 s’achèvera avec un grand concert de plusieurs artistes le 19 mai à Ferkésédougou dans le nord de la Côte d’Ivoire. Placé sous le thème de ‘’la santé mentale des jeunes’’, cette célébration annuelle de la culture a mis un point d’honneur cette année sur la question cruciale des droits d’auteur.
Ce 17 mai 2024 en effet, une convention a été signée entre la société GMC (entreprise technologique spécialisée dans le domaine de la musique) dont A'salfo du groupe Magic System est le PDG et le Bbda (Bureau burkinabè des droits d’auteur), représenté par son directeur général Patrick Léga.
Cette convention qui renferme une solution ‘’révolutionnaire’’ est le fruit d’une réflexion du chanteur A'salfo sur l’épineux problème du droit d’auteur lors de ses études à HEC Paris. L’ingénieur Cheick Sylla aidera dans la phase pratique du travail qui consistera à équiper tous les espaces de diffusion des musiques (maquis, bars, radio, télévisions...) de ‘’balises’’ qui reverseront en temps réel dans un serveur dédié tous les mouvements des chansons jouées, les lieux, les noms des espaces de loisirs, le classement des artistes selon leurs audiences.
Le point, régulièrement fait au Burida, permettra à cette institution (dont le mode de recouvrement anciennement décrié pour son approximation) de réaliser une répartition ‘’juste’’ des droits d’auteur des artistes. C’est donc une solution innovante inédite en Afrique que les nombreux artistes présents dans la salle ont applaudie.
Quoique le Bbda soit le premier organisme de gestion des droits d’auteur à avoir accepté l’application de cette solution, d’autres bureaux pourront bientôt leur emboîter le pas, notamment ceux du Bénin et du Sénégal.
Notons que la signature de cette convention a été précédée par un panel de haut niveau composé de Serges Agbatou, le DGA du Burida, Akotchayé Okio, responsable Afrique Subsaharienne de la Sacem, de Samuel Sangwa, directeur Régional Afrique de la Cisac (Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs) et de Traoré Salif dit A'salfo, commissaire général du Femua.
Leurs profondes connaissances de la question des droits d’auteur ont permis de révéler en ce qui concerne le Burida qu’à partir de 2025, aucune œuvre ne sera reçue sans ses ‘’métadonnées’’. Tous les artistes sont donc invités à s’inscrire dans le numérique, avec l’incontournable intelligence artificielle.
Diaman Emmanuel
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