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Djéguélé Festival 2024: Les nuits chaudes de Boundiali au son du balafon

Ils n’attendent que ça, chaque soir ! Face à la scène, des adolescents aux visages et aux pieds blanchis par la poussière rivalisent d’ardeur au son de la musique. Certains forment des cercles… Vêtements trempés de sueur, la foule de jeunes surexcités finit par envahir carrément la main courante, au moment où l’artiste burkinabè Salif de Sobara et sa formation artistique entonnaient les dernières notes de la série des concerts live programmés le jeudi 2 mai, au stade municipal de Boundiali, au sixième jour du festival International du balafon (Djéguélé Festival) qui s’y déroule jusqu’au 4 mai.

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En présence d’invités d’honneur venus du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal ou encore du DG du Masa, Abou Kamaté et de la Miss Yawôlô Djéguélé Festival 2024, le public s’est lâché. Ce soir-là, Jahelle Bonee ouvrait la série des prestations, après une mise en bouche la veille, mercredi 1er mai, au siège du festival. La jeune femme, qui a tout d’une prêtresse du jazz en devenir, a surtout rendu hommage aux femmes fortes, notamment à la chansonnière sénoufo Zélé de Papara. Les problématiques sociales ou environnementales (telles que la question de l’eau par exemple) font partie de son travail de recherche musicale. À l’aise aussi bien à la percussion qu’avec “l’ahoco”, Jahelle propose une musique de fusion portée par une voix percutante.

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Et que dire de Kéibafon, ce septuor constitué des membres de la même famille (dont la combinaison du patronyme Kéita avec le terme balafon constitue le nom de scène). Le groupe est un habitué des festivals. Leur musique est un excellent moyen de transmission d’énergie, offrant en plus de leurs compositions des reprises de certains classiques du répertoire africain. Du Mbalax sénégalais à la Rumba congolaise, en passant par la Salsa… le groupe fusionne balafon, djembé, tambours, etc. Un pur voyage de rythmes à travers l’Afrique.

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Ce brassage culturel à travers la musique est aussi ce message qu’a voulu transmettre le Burkinabè Salif de Sobara, en toute fin de soirée. Entre deux morceaux, l’artiste a invité les communautés à l’unité, à l’entente et à la fraternité. Un message surtout adressé à la jeunesse, alors que celle-ci constitue environ 65% de la population sur le continent.

Ce vendredi 3 mai, outre les récompenses du meilleur groupe traditionnel de balafon et du meilleur danseur, les concerts live se poursuivent avec l’Ivoirien Oswald Kouamé, le Malien Molobaly Keïta, le Français Praktika, depuis la magnifique scène installée par le groupe Wendy & Co. Ici, durant une semaine, le balafon fait son show !

François Yéo, envoyé spécial à Boundiali
Ph : A. Sanou

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