Palais de la Culture de Boundiali: Voici l’état des travaux…
A première vue, on dirait une fourmilière. Casques vissés sur la tête et identifiables à leurs tenues de travail, outils en main, les ouvriers s’activent comme des fourmis sur le chantier de ce qui sera dans quelques mois le nouveau palais de la Culture de Boundiali. Un an après le lancement des travaux en mars 2023, la structure se dessine parfaitement au milieu du paysage bucolique, avec ses vergers verdoyants à la sortie Est de la ville. Situé aux pieds d’une colline granitique tout aussi majestueuse, l’établissement est conçu pour offrir à la fois à ses visiteurs ainsi qu’aux futurs spectateurs un confort visuel optimal, dans une ambiance chaleureuse.
«On a vu grand pour ce nouveau palais, qui doit faire la fierté de toute la région nord, et plus largement, celle de la Côte d’Ivoire. En tout cas, les aménagements seront conséquents», assure Dodo Koné, Directeur Général du palais de la Culture Bernard Dadié de Treichville, ce jeudi 2 mai à Boundiali, lors d’une visite de terrain. Conseiller municipal à la mairie, il est surtout l’une des têtes pensantes de ce projet d’ampleur.
Accompagné d’une délégation dont Vagba Obou De Sales, Directeur général du Cnac (Centre national des arts et de la culture), Margaux Demeersseman (Attachée régionale musique à l’ambassade de France en Côte d’Ivoire) ainsi qu’une foule de journalistes curieux, Dodo Koné fait le tour du propriétaire : «Ici, les bureaux seront aménagés selon les besoins», dit-il en faisant découvrir les pièces de l’un des trois bâtiments en cours de finition. «Il est prévu une bibliothèque numérique mais aussi une salle qui va contenir des supports physiques», poursuit-il. «Le palais va accueillir toutes les activités culturelles, et comprendra deux restaurants. En termes de salles et de bureaux, il y en a suffisamment. Il y a trois salles dont la 1.500 places, avec la bibliothèque ordinaire.» Et ceci n’est qu’un détail.
Avec la député-maire, Mariatou Koné, (qui a mobilisé les fonds grâce à des partenariats privés) et l’ensemble du conseil municipal, le défi consiste surtout à créer un pôle économique culturel à travers les arts vivants dans la Bagoué où Dodo Koné est par ailleurs le promoteur du Festival international du balafon (le Djéguélé Festival) dont la 8e édition se déroule cette année du 27 avril au 4 mai.
Ce dernier rassure que les délais d’achèvement des travaux seront tenus. «Au plus tard en juin 2025, avec les aménagements intérieurs. Déjà, le bâtiment principal et les gros œuvres seront achevés en fin d’année 2024», dit-il. Avant de rassurer les journalistes venus pour la couverture du festival : «Je crois que dans deux ans, on fera les dix ans du Djéguélé Festival ici, en 2026 ! Il y aura tout sur place, les festivaliers n’auront pas besoin d’aller en ville pour se restaurer.»
Quant à la rentabilité de l’établissement sur le long terme, les initiateurs du projet réfléchissent à un modèle économique viable. Il devrait être profitable à la fois aux artistes qui s’y produiront, aux promoteurs de spectacles grâce à des tarifs avantageux, ainsi qu’à la municipalité afin d’assurer sa gestion pérenne.
François Yéo, envoyé spécial à Boundiali
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