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Masa 2024: L’édition du renouveau des arts africains est en marche depuis samedi

Ouvert tambour battant au palais de la Culture de Treichville, samedi, en présence du Premier ministre, Robert Beugré Mambé, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, le Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan bat actuellement son plein à Abidjan. L’espace d’une semaine, la capitale économique ivoirienne devient une scène de spectacles à ciel ouvert. Scènes sur lesquelles s’expriment cette semaine le génie créateur et la vitalité artistique du continent africain, à travers 7 disciplines : Musique, danse, humour, art du cirque et marionnettes, slam (lecture scénique) théâtre et conte.

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Si les uns accourent pour les affiches alléchantes qui foisonnent, les autres (professionnels dont les programmateurs-acheteurs, diffuseurs, etc.) sont venus des quatre coins du globe pour faire leur “marché”, lors des programmations du Masa Marché. Trouver les perles rares, des spectacles calibrés pour les festivals à l’international.

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«Le Masa est un marché de biens et services culturels destinés aux diffuseurs des cinq continents», a rappelé Hoang Mai, représentante de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dans son discours, samedi. En effet, l’un des nombreux objectifs de cette biennale culturelle majeure est de contribuer à l’essor de l’industrie culturelle et créative de l’Afrique. «Le Masa vise à soutenir la création et la production de spectacles de qualité, à faciliter la libre circulation des créateurs et de leurs productions en Afrique et dans le monde (…).

Je voudrais rappeler aussi que le Masa dans son essence, est, avant tout, un marché. A cet effet, il faut que nos artistes soient prêts, que les managers aient tous les supports pour placer leurs poulains et vendre leurs projets. Car, parvenir à ce que les artistes ivoiriens signent le maximum de contrats sera notre plus grande satisfaction et celle du Président de la République, SEM Alassane Ouattara (…)», renchérit la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, dans le deuxième numéro de la gazette du Masa, dimanche 14 avril.

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Preuve de l’importance croissante des industries culturelles et créatives, en 2020, elles représentaient environ 3% du Produit intérieur brut (PIB) du continent. Une dynamique qui s’explique non seulement par l’intérêt du public mais aussi par l’inventivité et l’importance des productions. Les principaux moteurs restent surtout les jeunes, d’où le choix du thème central de cette 13e édition, «Jeunesse, innovation et entreprenariat :

des leviers pour le développement des industries des arts du spectacle africain». L’occasion donc de mettre en lumière les enjeux économiques, sociaux et identitaires des industries des arts du spectacle. Plusieurs conférences, ateliers, rencontres et colloques, prévus à cet effet, devraient offrir des clés aux artistes entrepreneurs et professionnels associés durant l’événement.

Si l’on avait émis quelques réserves concernant l’engouement du public (comparé à la Coupe d’Afrique des Nations 2023), les scènes éclatées créent une proximité, un lien étroit avec les populations. Jusqu’au 20 avril, date de clôture, ce sont 67 groupes artistiques, 304 artistes pour 133 représentations qui seront en attraction à travers les communes d’Abidjan, à Treichville, Koumassi, Yopougon, Abobo, Cocody et au Plateau. De nombreux artistes ivoiriens se sont déjà produits au palais de la Culture, entre samedi et dimanche, au Masa Festival (volet des concerts live dédiés aux artistes invités), dont Roseline Layo, Didi B, Suspect 95, Mix Premier, Yodé & Siro.

Plusieurs autres grands noms de la scène musicale sont à l’affiche tout au long de cette semaine festive, aussi bien au palais de la Culture que dans les autres communes.

François Yéo

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