People : La santé d’Himra menacée, pourquoi il faut ménager le rappeur
Himra est apparu l’air fatigué, le dimanche 20 avril 2025 à Daloa. C’était lors du grand concert de clôture du 17e Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua 17), démarré le 15 avril dernier à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) d’Abidjan.
Deux jours plus tôt, le rappeur venait de casser la baraque au même espace à Marcory, après avoir fait le plein du Stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, sans oublier ses performances époustouflantes au Parc des expositions d’Abidjan, au Stade BAE de Yopougon, Williamsville suivi de son déplacement en Guinée-Conakry (au Stade Lansana Conté), etc. Et ce n’est pas fini ! Puisqu’après Daloa, le Chétté enchaîne ce 26 avril, place Jean-Paul II de Yamoussoukro. Sans compter les spectacles prévus à l’extérieur du pays…
N’est-ce pas trop pour le jeune chanteur de 26 ans, également pris entre les séances studio, les featurings (collaborations avec plusieurs artistes), les performances live qui demandent beaucoup d’énergie sur scène ? Le temps de repos, en pareille circonstance, est évidemment court. Et il va de soi que certains rendez-vous tels que les interviews (télé, radio, presse écrite et digitale, etc.) ne peuvent être honorés à temps, malgré la bonne foi du roi de la Drill. Quitte à être jugé imbu de sa personne. Mais en vrai, Himra est bien loin du cliché de l’artiste arrogant. Il s’agit d’un mec poli dont l’image tranche réellement avec celle affichée sur scène. Juste que son planning est hyper chargé.
A cela s’ajoute la volonté de répondre aux attentes du public en donnant le meilleur de lui-même. La pression psychologique face à des concurrents artistiques de calibre tels que Didi B ou encore Sindika n’est pas non plus facile à gérer, même si le talent du rappeur est indéniable. Lui qui doit également faire face aux critiques des fans du camp adverse et certaines observations de la presse spécialisée. Bref, on demande peut-être trop à l'auteur de l'album «Jeune & Riche», au risque de le mettre sous une pression qui ne dit pas son nom et dont il a peut-être lui-même du mal à parler. Une charge de travail assez lourde à laquelle personne ne semble prêter attention. Son entourage gagnerait certainement à le ménager sous cet aspect. Le Chétté a encore du temps devant lui pour démontrer toute l’étendue de sa science artistique.
François Yéo
