18 ans après sa disparition, pourquoi le silence autour de Douk Saga ?

Ce samedi 12 octobre 2024 marque les 18 ans de la disparition de Doukouré Stéphane, plus connu sous le pseudonyme de Douk Saga, créateur du coupé-décalé. Celui qui fut une figure emblématique de la musique ivoirienne, adulé pour avoir insufflé une vague de joie et de fête à travers son mouvement, semble être tombé dans l’oubli.
En effet, à l'occasion de cet anniversaire, aucune manifestation notable, aucune effusion de souvenirs n’a eu lieu en Côte d’Ivoire. Ce qui contraste avec la ferveur nationale observée lors de la commémoration du décès de Dj Arafat, autre icône du coupé-décalé, dont le décès le 12 août est chaque année marqué par des hommages grandioses.
Alors que la mémoire de Douk Saga s’efface peu à peu dans l’esprit collectif, une question se pose : ce manque de reconnaissance pour le "Président" du coupé-décalé est-il une indifférence injustifiée ? Faut-il craindre que le créateur de la Sagacité ne sombre dans l'oubli définitif ?
La situation laisse perplexe. Douk Saga, pourtant pionnier d'un mouvement musical qui a transcendé les frontières ivoiriennes, ne semble plus occuper la place qui lui est due dans le cœur des Ivoiriens. Est-ce le signe d'une génération qui a tourné la page ou le résultat d'une mauvaise transmission de son héritage musical ? Même certains de ses compagnons de route comme Le Molare ne font aucune mention de cet anniversaire sur leurs réseaux sociaux.
Si les hommages à Dj Arafat sont chaque année de plus en plus intenses, la mémoire de Douk Saga s'efface, au risque de faire perdre de vue son rôle fondamental dans l'histoire du coupé-décalé. Tout simplement.
Kablan Carmel
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