People : Le témoignage d'un homme d’affaires sur le décès de son épouse bouleverse les Ivoiriens (partie 2/2)

Abidjan-Paris-Abidjan. Arthur N'Guessan livre dans un témoignage émouvant les derniers instants de vie de son épouse Nina, décédée en 2025, après des mois à lutter contre un cancer du sang qui lui a infligé d'insupportables douleurs dans le corps. Désormais veuf avec leurs trois enfants, Arthur se souvient des derniers moments aux côtés de son ex-épouse, dans une vidéo diffusée le 26 mars 2025.
C’est en France, en février dernier, que le couple a célébré ses 11 ans de mariage. Un anniversaire particulier à l’hôpital, avec la complicité de leur entourage conscient du fait que, leur amie et sœur, ne voulait déranger personne. Mais avec l’apport d’A’Salfo qui a été d’un grand soutien auprès d’Arthur depuis le début. Ce fut aussi l’ultime occasion pour Nina de sortir en public, lors d’un concert de Magic System organisé dans la capitale française. Les quatre garçons d’Anoumabo feront d’ailleurs à la jeune femme la surprise d’une chanson, depuis la scène du spectacle. Au plan médical, le sort de la jeune femme est déjà scellé. Les médecins lui donnent trois mois à vivre…
Au retour du couple à Abidjan, Nina essaie de ne pas faire sentir aux siens le poids de sa souffrance. De son côté, l'hôpital français continue à prendre des nouvelles chaque jour. Dans les derniers jours de sa vie, Nina exprime sa gratitude à Arthur. «Les jours qui ont suivi étaient aussi difficiles les uns que les autres. Entendre sa femme crier du 11e étage au rez-de-chaussée, en tout cas (...).
Au point où les autres malades compatissaient pour elle. J'étais devenu son médecin, je lui mettais sa morphine, je lui changeais ses glucosés…», dit-il, malgré la présence d’une aide-soignante. Arthur reconnaît que pendant les derniers jours avant le décès de son épouse, la situation l’a poussé à la consommation d’alcool et de cigarette pour “paraître bien devant les gens”. «Aujourd’hui, je fais cette vidéo pour dire que, quelles que soient les situations, il faut chercher à en tirer le meilleur», explique-t-il en attirant l’attention sur l’importance du mariage, dans les meilleurs ou les pires moments.
«Les cinq derniers jours de sa vie, “Maman Nina” ne parlait plus, elle ne pouvait plus se mouvoir. Si tu la plaçais dans une position, elle ne pouvait rien faire d’autre que tu viennes la changer de position. J'étais inquiet, parce qu'elle commençait à faire des escarres. Et sincèrement j'avais mal de la voir ne plus pouvoir exprimer sa douleur. Je vous épargne le quotidien d’une personne qui assiste sa moitié jusqu’au dernier moment», affirme Arthur. C’est sous ses yeux qu’elle pousse son dernier soupir ce soir-là.
Pour l’homme d'affaires, veuf aujourd'hui, l’argent contribue certes au bonheur, mais il ne peut acheter la santé. «Si on pouvait acheter la santé, “Maman Nina” allait guérir. Je pense qu’elle serait parmi nous et ce témoignage n’aurait jamais existé. Avec toutes les dépenses financières que nous avons engagées, elle serait là. L’amour, la bienveillance, la compassion sont pour moi la seule vraie richesse à offrir gratuitement aux autres.»
François Yéo
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