Affaire Imane Khelif et autres : La fédération internationale de boxe dépose une plainte contre le CIO

La fédération internationale de boxe (IBA) passe à l’offensive judiciaire. L’instance a porté plainte contre le Comité international olympique (CIO), selon une information de son président, le Russe Umar Kremlev, ce lundi 10 février 2025.
L’IBA avait été exclue du mouvement olympique lors des JO de Paris 2024 pour avoir contesté le droit de deux boxeuses à concourir chez les femmes : les athlètes Imane Khelif et Lin Yu-tin. La plainte a été déposée auprès du procureur général de la Suisse, Stefan Blätter. D’autres plaintes similaires ont également été faites auprès des procureurs généraux de France et des États-Unis.
L’IBA est privée depuis 2019 de l’organisation de son propre tournoi olympique, en raison de nombreux problèmes de gouvernance. Notamment, sa bataille acharnée contre la présence en catégorie féminine de la boxeuse algérienne Imane Khelif et de la Taïwanaise Lin Yu-tin. L’organisation s’appuie sur la loi suisse qui stipule, entre autres, que “toute action ou inaction qui présente un risque pour la sécurité des participants à une compétition mérite une enquête et peut servir de base à des poursuites pénales”.
Pour sa part, le CIO (qui a géré directement le tournoi olympique de boxe, faute de fédération internationale reconnue) se base sur le passeport des deux concurrentes. Aujourd'hui, cette dernière s’estime confortée dans sa position par le décret signé mercredi 5 février 2025 par le président américain Donald Trump. Elle entend donc empêcher les athlètes transgenres de pratiquer des sports féminins.
Si aucun document n’établit officiellement qu’Imane Khelif et Lin Yu-tin sont des transgenres, l’organisation affirme néanmins qu’elle veut “protéger les boxeuses contre la concurrence déloyale”.
François Yéo