Rihanna à Paris : le concert le plus sexuel de l'année

La star barbade a foulé samedi soir la scène du Stade de France, neuf jours après sa grande rivale Beyoncé. Verdict ? Il faisait chaud, très chaud.
À la sortie du RER B samedi, les baraques à frites crachaient déjà du Riri. Des « Work work work work work » accompagnaient ces ouvriers du hot dog, uvrant dans des volutes de viande grillée. Pour l'instant, rien de très sexy, on vous l'accorde. Et puis au Stade, pour la première partie, on a regretté l'absence de The Weeknd, que le BG du rap Big Sean (pantalon sous les fesses on n'a jamais compris comment ça tenait) n'a pas totalement réussi à combler.
Pourtant, ce soir-là, les attentes étaient élevées. Très élevées. Ce concert était l'ultime date française de l'Anti World Tour, la septième tournée de Rihanna. Il y a trois ans, elle avait tellement fait vibrer les 80 000 personnes venues la voir au Stade de France que ceux qui l'a découvraient trépignaient d'impatience... Et puis il y avait cette question, dans toutes les têtes : Riri allait-elle donner une meilleure performance que Queen B ? En effet, quelques jours plus tôt, Beyoncé, sa grande rivale, avait donné un spectaculaire show de deux heures sur la même scène...
Les plus motivées (et riches) d'entre nous avaient pu choisir une tenue chez Colette dans l'après-midi, où l'on pouvait trouver les fruits des collaborations de la star de 28 ans avec Puma, Dior, Manolo Blahnik... Les autres s'étaient surtout armés d'une bonne paire de baskets : cela fait maintenant dix ans que l'on danse dans chacune oui, chacune de nos fêtes sur ses tubes, alors ce soir, il allait falloir bouger. 22 h 2 : Rihanna traverse la fosse en capuchon blanc. « Oh the reason I hold on », chante-t-elle, extraordinairement sexy, même cachée sous un épais drap blanc. Puis elle vole sur une passerelle plastique au-dessus de la foule sur « Woo » (extrait de son excellent dernier album). Elle ondule, tête couverte, avec des allures de rappeur bad ass. « Sex with me's so amazing », poursuit-elle. « Chachacha ». Elle se penche en avant, laisse apparaître sa culotte. Lascive, elle tombe la cape. En body blanc, cuissardes blanches, elle touche son pubis. « Money, money on my mind. » Petit coup de hanche. On comprend soudain pourquoi Beyoncé tremblait quand son futur époux Jay Z a pris Rihanna sous son aile, en 2005. Elle est splendide.
Icône d'une sexualité féminine fièrement assumée, elle s'attrape régulièrement l'entrejambe en chantant, comme ses compagnons masculins l'auraient fait, sans pour autant sacrifier sa grâce. Prouesse. Elle n'hésite pas à afficher ses formes dans des combinaisons moulantes et transparentes. Libérée, même de la notion de soutien-gorge. Durant ses 90 minutes de show ininterrompu, la fille aux 200 millions d'albums vendus a joué (presque) tous les titres d'Anti, mais aussi ses tubes « Umbrella », « Man Down », « Bitch Better Have My Money », « Where Have You Been », « Work », « Diamonds » (émouvant hommage aux victimes des attentats, avec des drapeaux français), « We Found Love » (interprété en medley avec une reprise de « How Deep Is Your Love ») En fait, c'est un peu comme si Rihanna vous avait invité à une boum (vous et 79 999 autres personnes). On est loin des chorégraphies élaborées de Beyoncé, mais Riri bouge comme personne. Son énergie et sa légèreté sont communicatives. Elle semble s'amuser comme une folle. Du coup, nous aussi. [g1_space value="20"]
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