Réseaux sociaux : avec WhatsApp, Facebook étend son emprise sur les télécoms

En à peine six ans, WhatsApp a conquis l Afrique.
Derrière cette application née en Californie : Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, qui a eu la bonne idée de racheter la « petite marque » montante créée en 2009 par des anciens de Yahoo pour 22 milliards de dollars (17,5 milliards d euros) en 2014. Fin 2015, selon une étude du cabinet Sandvine, WhatsApp représentait 11 % du trafic mobile en Afrique, soit deux fois plus que Facebook et 2,5 fois plus que YouTube. Entre 2014 et 2015, la croissance de l application tournait autour de 50 %. Et celle-ci est loin d avoir faibli depuis.
Une alternative gratuite et confidentielle qui séduit !
Son argument numéro un : la gratuité. Quand les opérateurs traditionnels multiplient les surtaxes pour les envois à l étranger, elle ne requiert qu une connexion internet de faible niveau, dont le coût est nettement inférieur au prix d appels et de SMS répétés. Un argument massue dans les pays d Afrique subsaharienne. Bon nombre d Africains privilégient donc WhatsApp pour leurs échanges de textes, de photos et de vidéos, mais également pour leurs appels, depuis que l application a intégré cette possibilité en février 2015.
En juin 2016, la marque annonçait le chiffre de 100 millions d appels émis chaque jour dans le monde. Et elle a déjà franchi la barre du milliard d utilisateurs. Un manque à gagner énorme pour les opérateurs classiques. Si ceux-ci tentent parfois de se rebeller, comme au Maroc, où le service d appels audio a été bloqué en février, WhatsApp ne ralentit pas et prépare déjà la suite : une boîte de messagerie vocale, des appels vidéo pour concurrencer Skype et le partage de musique.
