Les Français veulent s'armer

Janvier et novembre 2015, 14 juillet 2016 Suite aux différents attentats en France, certains citoyens français cherchent à obtenir une arme à feu. Mais le cadre légal demeure très contraignant en France pour être autorisé à porter une arme à feu.
Depuis les attentats de Charlie et du Bataclan, le nombre de licenciés dans les clubs de tir grimpe en flèche.
Ce sont avant tout des policiers, explique Philippe Crochard, président de la fédération française de tir : « Plus de 50% des nouveaux adhérents, des gens qui sont maintenant autorisés à porter leur arme hors du service, des gendarmes, des gens de la pénitentiaire, des douaniers, etc. ».
Depuis la mise en place de l état d urgence en novembre, les forces de l ordre sont en effet autorisées à porter leur arme dans la vie de tous les jours.
Mais dans les armureries parisiennes, outre des policiers, il y a aussi des citoyens angoissés qui cherchent à se procurer une arme.
Ils se heurtent vite à la législation, explique maître Liénart, spécialiste du droit des armes : «Pour se procurer une arme, il faut être tireur sportif, effectuer du tir sportif, donc on a un carnet de tir contrôlé, on doit pratiquer de manière assidue et sous contrôle de la Fédération française de tir. Sinon on doit être chasseur et passer son permis de chasser, de manière à avoir des fusils ou des carabines de chasse. Mais c'est très difficile en France pour se procurer une arme pour se défendre, la réglementation ne le prévoit pas ».
Pour se rassurer, les Français se tournent alors vers des armes non létales. Après chaque attentat, ce sont les ventes de bombes lacrymogènes ou pistolet en caoutchouc qui augmentent.
