Wobélé Festival 2025 : Tafiré en fête dès ce samedi 9 août

C’est le coup d’envoi de la 4e édition du Wobélé Festival ce samedi 9 août à Tafiré. Après son lancement à Abidjan et à Bouaké en juillet dernier, le festival s’installe dans son terroir où il met à l’honneur les peuples Tafilé et Tchébingué, autochtones de Tafiré, Badikaha et Niédiékaha dans le Hambol. Jusqu’au 17 août, il entend transformer la cité en un carrefour de rencontres et d’expression artistique sous le thème «Culture et paix : Bâtissons un avenir commun».

Les festivaliers auront l’embarras du choix parmi une quarantaine de troupes de danses traditionnelles dont le Sita, le Nangbogo, le Simara, ou encore les danses sacrées du Tchara et du Tchèpor. Des expositions photos et d’œuvres d'art, des contes, des spectacles de balafon avec le maître Néba Solo ainsi que des représentations théâtrales. Les activités s’étendent également au tourisme culturel avec, entre autres, des visites guidées à la roche sacrée de Yéliman et la dégustation des mets traditionnels du terroir. Sans oublier les volets environnement, sport (pétanque, basketball, rallye, etc.), et bien sûr, les concerts live avec une belle sélection éclectique : Himra, Serge Beynaud, Espoir 2000, Affou Kéita, Lili Djély.

Le brassage culturel comme leitmotiv

Le Wobélé Festival, qui signifie «Nous voici» en langue locale, se veut avant tout un creuset de cohésion sociale et de dialogue interculturel. Ainsi, l’édition 2025 accueillera en invité d’honneur le peuple Atchan du sud qui présentera sa célèbre danse guerrière. Tandis que la région de la Bagoué sera aussi à l’honneur avec sa dynamique danse N’goron, originaire du nord. «Cette édition est celle du partage entre les peuples, de la célébration de notre diversité dans un esprit de paix et de fraternité», explique le Commissaire général Ouolo Coulibaly, aux côtés du promoteur Ousmane Coulibaly.

Initié par l’industrieux maire de Tafiré, Sounkalo Coulibaly, avec le soutien actif des cadres locaux notamment Ouattara Dramane alias OD, ce festival biennal a pour fil conducteur l’union des Ivoiriens autour de la culture. Vitrine patrimoniale et plateforme de rassemblement, le Wobélé Festival se veut le symbole d’une Côte d’Ivoire résolument tournée vers l’unité et la paix. L’occasion surtout pour les organisateurs cette année de sensibiliser à la cohésion sociale, à quelques semaines des élections présidentielles.

François Yéo