La Chronique : En 2024, Janvier n’était pas aussi long !

Ah, la “janviose” ! Vous savez, cette appellation qu’on a fini par attribuer au mois de janvier, en raison de ce que nous savons tous déjà. Chez nous, le premier mois de l’année civile a toujours cette particularité, comme s’il était plus long que les autres. Comme un jour de carême. En Côte d’Ivoire, on a cette curieuse impression, sans doute, pour des raisons évidentes. On ne fait rien en détail.
En général, le mois de décembre nous passe sous le nez, si bien qu’on en oublie parfois qu’il marque le début de nos ennuis. Pour cause. Ce mois est celui de tous les excès. Il est vrai qu’il entraîne avec lui la bonne ambiance. Les rues dégagent une humeur joyeuse, et dans chaque ville la magie des fêtes flotte dans l'air. Dans les bureaux, les marchés, les transports en communs… Partout, il y a cette joie qui ravive les cœurs.
On ne voit pas passer le temps. Et puis, quand tout cela est bien fini, que le joyeux tourbillon s’est évanoui et que les fêtes sont loin derrière, la réalité nous rattrape brutalement. C’est à ce moment-là, après avoir dépensé, dansé, mangé et bu plus que de raison, l’on s’aperçoit qu’il y a une vie après les fêtes. Mais qu’est-ce que la vie quand les poches sont “trouées” ? Tout s’est volatilisé comme par magie. Alors, on compte les jours, en s’en remettant à la providence.
En fait, l'année dernière, janvier 2024 n’a pas été aussi long. Parce qu’il y avait la CAN chez nous. La plus belle de l’histoire de cette compétition panafricaine. A pareille heure, le pays était en pleine effervescence. On était heureux. Le chef de l’État, Alassane Ouattara et son gouvernement ont mis le paquet pour faire de cette CAN non seulement une réussite mais une véritable fête du ballon rond dans les rues.
Et, donc, la fête s’est poursuivie jusqu'en février pour nous, avec la cerise sur le gâteau : la troisième étoile décrochée par les Éléphants, après nous avoir fait vibrer et passer par toutes les émotions. En fait, on était bien trop occupés, pour penser à Janvier.
Francois Yéo
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