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Une grâce présidentielle est-elle possible pour Apoutchou National ce 31 décembre ?

Sans doute, ce serait le meilleur cadeau pour Stéphane Agbré (alias Apoutchou National), sa mère Brigitte Bleu ainsi que leurs proches et admirateurs en cette fin d’anné. A condition que le rêve devienne réalité. Il est de coutume que chaque année, à l’orée du nouvel An, le chef de l’État, Alassane Ouattara adresse ses vœux de bonheur à ses compatriotes. Une tradition dans tous les pays du monde.

Et qui dit fêtes de fin d’année, dit cadeaux. Ceux-ci peuvent revêtir diverses formes, dont la grâce présidentielle. C’est le moyen par lequel le président de la République accorde la liberté à une catégorie de détenus.

«Ce sont essentiellement des détenus de droits communs, coupables de délits mineurs ou peu graves qui bénéficieront de cette grâce présidentielle», expliquait Gnénéma Coulibaly, alors garde des Sceaux, en janvier 2016. «Si vous avez été condamné pour troubles à l’ordre public, rien que troubles à l’ordre public, vous bénéficiez de la grâce, puisque ce n’est pas exclu. Et ce ne sont pas des crimes les troubles à l’ordre public, ce sont des délits. Mais là où il y a la nuance, c’est le “complot contre l’autorité de l’Etat” qui est un crime», disait-il.

Le cas d’Apoutchou National, tout comme ses codétenus dans l'affaire qui le concerne quant aux soupçons de blanchiment de capitaux, est particulier. En détention préventive au Pôle pénitencier d’Abidjan (PPA), le chanteur est en attente de jugement. Malgré la mobilisation de ses pairs pour amadouer les autorités judiciaires, le sort de l’influenceur ne dépend plus de lui. Sauf à espérer une mesure spéciale au sommet de l’État, à l'instar de la grâce présidentielle.

C’est quoi la grâce présidentielle ?

Elle est définie comme un acte de clémence du chef de l’État, qui accorde à un individu jugé et condamné une remise totale (ou partielle) de sa peine. Cette grâce peut être individuelle ou collective. Généralement, elle est accordée aux auteurs de délits mineurs à l’occasion de la fête nationale ou du nouvel An. C’est une mesure discrétionnaire du président de la République. Différente de l’amnistie, un détenu peut également adresser un courrier au chef de l’État pour en bénéficier.

François Yéo

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