Côte d'Ivoire: ‘’Quand je vais dja’’ d’Abomé Léléfant, une auto-scénarisation payante

Comme tout début dans une carrière, rien ne fut facile pour le rappeur Abomé Léléfant à qui des mélomanes ne prédisaient guère du succès. Mais comme l’a écrit le poète français Nicolas Boileau, ‘’ ...sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; ajoutez quelquefois, et souvent effacez’’.
Le rappeur a capitalisé les nombreuses critiques et est aujourd’hui dans une trajectoire acceptable, du moins bonne sinon enviable dans le Rap ivoire. Ces sons sont presque des succès. Au nombre de ses délices sonores, le titre ‘’Quand je vais dja’’ (ndlr: mourir) qu’il vient de mettre au goût du jour en expliquant son origine à la team showbuzz ce 11 novembre 2024 :
‘’C’est un titre que j’ai écrit depuis 2020 lorsque Dj Arafat est décédé. Donc si vous suivez bien, j’ai pris les parties essentielles de son parcours ici, le fait qu’il avait eu des problèmes avec des chaînes télés, les prophéties et autres’’. Ce texte met en relief l’hypocrisie humaine des hommages à titre posthume comme ce fut malheureusement le cas pour DJ Arafat qui était boycotté dans ce même pays.
Quoiqu’il évoque Dj Arafat dans ‘’quand je vais dja’’, Abomé Léléfant s’est en réalité auto-scénarisé et au vu actuellement de sa fanbase non négligeable, on peut dire que la situation s’est retournée en sa faveur, par le travail. Les mélomanes auront compris qu’un hommage vivant est mieux que des milliers de ‘’RIP’’ posthumes.
Tout a été orchestré de main de maître par Camus (ancien guitariste du Solar System d'Alpha Blondy)
Diaman Emmanuel
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