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Musique : Sunjata avance à grands pas, en chantant

Comme son vénérable paternel, le chorégraphe et dramaturge Souleymane Koly (1944-2014), Sunjata a trouvé très tôt sa voie (et surtout sa voix), dans l’univers sublime de l’art. Aussi, le champ d’expression de ce fringuant quinquagénaire est-il le reflet d’un multiculturalisme inspirant.

A l’instar de son nouveau single, “J’avance” qu’il vient de publier, et qui navigue entre Rap et Slam. Cette pépite sonore “transcende” les émotions qu’elle charrie, autant qu’elle exprime la “quête de quintessence” de l’auteur, l’un des pionniers de la scène hip-hop montpelliéraine. La chanson met en exergue la recherche du savoir comme accomplissement de soi dans ce monde. C’est d’ailleurs cette science qui a façonné le Franco-guinéen Sunjata.

De son vrai nom Soumaïla Koly, Sunjata a vu le jour à Paris certes, mais c’est à Montpellier qu’il fourbit ses armes avant de se lancer dans l’arène artistique. Il est titulaire d’un Master 2 de direction artistique de projets culturels de l’Université Paul-Valéry (Montpellier), diplômé de l’Institut Universitaire Professionnel (IUP) au métier des arts et de la culture de l’Université de Nîmes. Formé à la stratégie et à l’entrepreneuriat technologique à Stanford University, il a également étudié l’écriture de scénario à l’école Louis-Lumière (Paris), entre autres. Naturellement, ce penseur et créateur prolixe explore divers domaines des arts.

Musicien, écrivain et cinéaste, il a réalisé en 2002 son premier court-métrage, Gaou. S’ensuit le documentaire Colonialisme, une compilation de portraits contemporains. Ce documentaire exprime la complexité de «l’être ensemble», filmé “un peu comme Mickaël Moore”, dit-il, en raison du dispositif léger utilisé. «Ce film est pour moi un moyen d’apporter ma vision personnelle et ma contribution au débat national.

De devenir un actant, pour dire la diversité des mémoires par tous les moyens nécessaires. Ce film donne la parole aux chercheurs de la Société internationale des études des littératures de l’ère coloniale (Sielec) aux politiques mais également aux citoyens. Une certaine idée de l’humanisme à l’heure des grands enjeux électoraux», déclarait-il dans un entretien avec Libération, en janvier 2007.

Sunjata Koly a joué dans plusieurs pièces de théâtre dont ‘’Didi par-ci Didi par-là’’ (1981), ‘’Eh Didi yako’’ (1982), ‘’Adama champion’’ (1984) et ‘’Atoukassé’’ (1987). Au cinéma, il a tenu un second rôle dans le film ‘’La Vie platinée’’ du réalisateur Claude Cadiou.

Depuis 2011, il dirige le programme de coopération culturelle “Livres pour Tous International” dont l’objectif principal est de renforcer les bibliothèques en Afrique. Notamment au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali, au Maroc… Un homme de grande culture qui “Avance” à pas de géant.

François Yéo

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