Côte d’Ivoire : Dominique Ouattara pleure Toumani Diabaté, “un fidèle ami”

Le décès du musicien malien Toumani Diabaté, vendredi 19 juillet 2024, a secoué le monde du showbiz. Et bien au-delà, l’ensemble des admirateurs et connaissances du maestro de la kora (harpe-luth africaine) rendent hommage à une icône de la musique qui disparaît à 58 ans. Parmi les nombreux messages de compassion, celui de la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara.

Héritier d’une lignée de «djélis» (griots), gardiens de la tradition, Toumani Diabaté était “un fidèle ami et soutien de la Fondation Children of Africa”, comme le rappelle Dominique Ouattara ce samedi 20 juillet. «Cet artiste hors-pair de la musique africaine qui a su promouvoir les rythmes traditionnels Mandingue et ériger des ponts entre les cultures du monde (...). J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, particulièrement à son fils Sidiki Diabaté et à ses proches.»

Fils prodigue de l’illustre Sidiki Diabaté (1922-1996), Toumani Diabaté représentait la 71e génération d’une dynastie fondatrice dans l’histoire de l’Empire mandingue. Il a été initié à la kora par son père. A son tour, il a su transmettre la magie de cet art ancestral à son fils Sidiki qui l’a parfois accompagné sur scène.

Selon la petite légende, son imposante kora à 21 cordes («sept pour le passé, sept pour le présent, sept pour le futur», d’après l’adage) est un instrument béni des dieux, que son ancêtre, Djelimakan Diabaté, aurait reçu de façon magique il y a 700 ans afin de mieux colporter les exploits de son maître, alors général de l’armée de Soundiata Kéïta.

Dès l’âge de 5 ans, Toumani savait déjà jouer de la kora. A 13 ans, il rejoint l’Ensemble instrumental national du Mali (comme son père à l’époque), avant d’enregistrer, à 21 ans, son premier album solo portant la marque distinctive des Diabaté.

Récompensé d'un Grammy Award, le virtuose de la kora a sillonné les grands festivals du monde et collaboré avec les plus grands. Avant de s’incliner, suite à une «courte maladie» dans une clinique de Bamako, vendredi après-midi.

François Yéo