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Accusé par Ramatoulaye d'avoir volé ses 14 millions, son manager réplique : Une histoire de marabout

Dans une vidéo rendue publique ce jeudi 18 juillet 2024, Momo Manadja, le manager de l’humoriste Ramatoulaye, explique sa version des faits, après avoir été accusé par l’artiste du vol de 14 millions de francs CFA. Cette somme d’argent a été volée lors d’un cambriolage au domicile de l’humoriste à Bingerville, la nuit du 1er août 2023, alors qu’il était en spectacle au palais de la Culture de Treichville. «Je suis celui qui a été accusé dans cette histoire de 14 millions volés chez lui. Je souhaite dire toute la vérité», déclare d’entrée Momo Manadja. Avant d’expliquer que c’est un marabout qui l’a désigné comme le coupable.

«C’est un marabout que l’artiste a envoyé chez lui et qui m’a désigné comme le coupable. J’ai été accusé par un balai. Pendant dix mois, je suis resté silencieux, parce que je me disais que l’affaire était au commissariat et que ça allait mettre le temps qu’il faudrait pour que la vérité éclate. (...) Hier (mardi 16 juillet : ndlr), l’artiste a fait une sortie sur une chaîne où il m’a mentionné comme le cambrioleur», ajoute-t-il, en retraçant l’histoire de cette soirée, jusqu'à l’arrivée du fameux marabout chez Ramatoulaye. Un charlatan qui lui a été recommandé par un ami manager vivant à Yopougon.

«J’ai donné mon accord pour que le marabout vienne. Cet ami manager de Ramatoulaye a dit que le marabout allait prendre 150 000 francs CFA pour le travail. (...) Nous étions, je crois, 43 personnes à avoir travaillé sur le concert. Mais la disponibilité de chacun fait que tout le monde n’a pas pu être là. J’ai pu avoir 12 ou 13 personnes. Le marabout commence son travail. Tu t'assois, il te met le balai au cou. Si ce n’est pas toi le voleur, le balai se détache. Tout le monde est passé et j’étais le dernier. A mon tour, le balai me bloque. Tout le monde était étonné», relate Momo. Malgré ses dénégations, le marabout n’en démord pas.

Momo Manadja croit qu’il s'agit d’un complot ourdi contre lui. «Ce marabout a menti. C’est un complot. Ce n’est pas moi qui ai fait ce cambriolage. Avant j’habitais à la Riviera. Pour suivre l’affaire, j’ai emménagé à Bingerville, parce que les aller-retour au commissariat sont fatigants et je ne travaille plus. On me dit : “le concerné, celui même dont on a volé les 14 millions ne se signale pas, où est-il ?” Je ne sais pas quoi répondre. Mais c’est moi qui suis accusé. Je souhaite que les choses aillent vite et que la vérité soit rétablie», se justifie Momo.

À l’en croire, lundi dernier, l’officier chargé de l’affaire lui aurait révélé que l’humoriste est au courant des résultats de l’enquête. «Parce que, quand je défilais au commissariat, n’étant pas le plaignant, on ne me donnait pas trop de détails. On me demandait de me référer à l’artiste qui est le plaignant, si je voulais plus d’informations. Donc, l’officier m’explique qu’ils ont tracé les appels et savent qui a fait le coup. C’est l’un de ses anciens managers, mais il a quitté le pays», affirme Momo.

C’est donc avec l’idée que les choses se décantent qu’il appelle Ramatoulaye. «Sans lui dire que je suis au courant de ce qu’on m’a dit au commissariat. Je lui explique mes soucis financiers et que j’ai besoin de mon pourcentage du spectacle du palais de la Culture. Il me dit que, si je lui reparle de cet argent, il va balancer la vidéo sur les réseaux sociaux. Parce qu'il avait filmé la scène où le marabout me désignait comme le coupable. Je lui ai demandé de la publier, parce que je ne me reproche rien. Je n’ai pas volé. Je n’ai participé, ni de près ni de loin à ce cambriolage. C’est après cela qu’il fait l’émission où il me mentionne comme celui qui a fomenté le coup. Je suis resté silencieux parce que je voulais que l’enquête aboutisse et que ce soit légal.»

Momo espère que sa version des faits permettra de clarifier les choses. Surtout qu’il estime qu’il bénéficiait de la pleine confiance de Ramatoulaye. «Ça fait 3 ans que je suis avec lui. Il a vu ma compétence. Il avait dit qu’après le concert, il allait m’offrir une voiture. Tout le staff sait parce qu'il l'a dit devant eux. Il avait également promis un terrain, ici, à Abidjan. Entre nous, je vais laisser la voiture, le terrain, pour faire un cambriolage de quelques millions ? Il faudrait que je sois un idiot pour laisser tous ces avantages et aller voler cette somme pour la partager avec d’autres personnes. On va gagner combien ? Quel artiste va vouloir travailler avec un manager qui fait des coups ?», clame Momo, en espérant que sa sortie mette les choses au clair.

François Yéo

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