Ernesto Djédjé : 41 ans que le roi du Ziglibithy a quitté la scène

On a tous une chanson d’Ernesto Djédjé qui nous trotte dans un coin de la tête : Ziboté, Aguissè, Bliwana, Assouna, Ziglibitien, Gniayé… sans oublier la charmante ballade dédiée à Lola, entre autres.

La Côte d'Ivoire musicale a certes connu de grands noms de la scène, notamment des artistes chanteurs. Mais de la dimension du “Gnoantré national” ou encore “l’Épervier” Ernesto Djédjé, il n’en existe qu'un seul dans son genre et sa stylistique. C’est-à-dire, lui-même !

Artiste complet, chanteur, parolier, danseur-né, arrangeur, guitariste, mélodiste, le natif de Tahiraguhé (Daloa), décédé à seulement 36 ans le 9 juin 1983 à Yamoussoukro d’une courte maladie, a éclaboussé de son talent la scène artistique ivoirienne. Voire au-delà. La gestuelle du créateur du Ziglibithy dont ses célèbres déhanchés étaient un délice. Des décennies après, ses chansons continuent d'inspirer la génération actuelle de chanteurs. Par exemple, Bebi Philip a repris le titre Azibo en 2013, militant pour la promotion des icônes locales.

En reconnaissance de l’apport immense d’Ernesto Djédjé, l’État l’a élevé symboliquement au panthéon de la culture ivoirienne à travers une statue érigée à son effigie. Elle trône à l’entrée de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), à Cocody, depuis décembre 2013.

François Yéo