Masa 2024: Les jeunes ont eu droit au “tapis rouge” pendant une semaine

Samedi, vers 16h, au moment où la salle Niangoran Porquet du palais de la Culture de Treichville se vide de son monde après la représentation de leur pièce de théâtre “Devil’s Gold”, le comédien rwandais Jules César Niyonkuru se sent un peu triste. «Il y a toujours un peu de nostalgie au moment de partir, surtout après la semaine formidable qu’on a passée ici. Les Ivoiriens sont vraiment aimables», confie-t-il en loge, encore vêtu de son costume de scène. En prenant son vol retour, dimanche, avec ses compagnons de la troupe Rwanda Arts Initiative, Jules emportera sans doute un petit bout de la Côte d’Ivoire dans le cœur. La magie de “Babi”… en quelque sorte.
La magie a opéré également sur les dizaines de milliers de spectateurs, pendant ces sept derniers jours. Happés par l’ambiance fiévreuse des concerts, le tourbillon de couleurs chatoyantes des articles divers sur les stands, les fumets gourmands des plats du village gastronomique, etc. De ce côté-là, l’événement a sans doute été une réussite comme l’espérait vivement le comité d’organisation. Au rang des innovations, le 13e Masa avait surtout à cœur d’intéresser les plus jeunes, partant du choix de la thématique : «Jeunesse, innovation et entreprenariat : Des leviers pour le développement des industries des arts du spectacle africain.»
Ils sont venus donc par groupes de copains, ce samedi au palais de la Culture, quand ils ont appris que le Masa se terminait : de Port-Bouët à Abobo, en passant par Koumassi, Marcory ou encore Cocody… Et pour beaucoup d’entre eux, c’était une belle découverte. En allant vers cette frange de la population, véritable terreau et potentiels acteurs culturels pour l’avenir, la direction générale du Masa leur a ainsi dédié des espaces d’expression. A commencer d’ailleurs par les mômes, qui ont eu droit à leur Village Masa. Une sorte de mini parc d’attractions qui n’a pas désempli jusqu’au 20 avril !
Les scènes éclatées à travers le district ont été aussi un bon argument commercial, vis-à-vis de cette jeunesse avide de divertissements, de spectacles vivants et en quête de repères. Ainsi, la finale du Masa scène décalée, espace dédié au concours de danse urbaine (battle danse) a été remportée par le groupe Soukouni de Treichville.
Si la réussite d’un show tient également à la qualité de la sono, en la matière, la diligence de la structure d’événementiel Wendy & Co, en charge de la sonorisation sur certains sites, a permis de rendre une copie sans tâche. Pour cause, cette entreprise bénéficie d’une longue expérience dans le domaine où elle s’est fait un nom.
François Yéo
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