Guinée : Victime de violences conjugales, la chanteuse célèbre Djelykaba n’en peut plus !
Il y a environ cinq mois, des images du visage tuméfié de la chanteuse et compositrice guinéenne, Djelykaba Bintou, avaient fuité sur la toile. Ce qui a laissé supposer que la jeune femme, mariée en 2019, était victime de violences conjugales. Ce mardi 2 avril, Bintou Kouyaté (de son vrai nom) aborde le sujet publiquement et révèle avoir mis un terme au calvaire qu’elle vivait.
Elle est partie et explique sa décision : «Pervers narcissique, trop c’est trop ! (...) Je ressens que la situation est devenue insupportable. Aujourd'hui, il est temps pour moi de tirer un trait sur tout cela», dit-elle, en mettant son calvaire au compte d’une certaine tradition : «(...) J’ai l’impression que je ne savais pas que frapper à sang une femme, et de manière répétée, est considéré comme normal dans la société. Alors, pourquoi ne pas faire croire au monde qu’on est le plus fort en se victimisant ?»
En tous les cas, la chanteuse a pris sa décision. «Pour ma part, je fais le choix de partir calmement et d’évoluer au rythme de la célébrité que je veux être. Je ne veux plus être impliquée dans cette souffrance et ce jugement complice», déclare-t-elle. Une décision qui fait suite à la souffrance silencieuse vécue, alors même qu’elle essayait de ne rien laisser paraître lors de ses sorties publiques.
«J'ai des frères, des sœurs, une maman et des admirateurs qui comptent sur moi. Je ne peux pas rester piégée dans cette dynamique toxique. Je vous remercie de me laisser maintenant. Je suis partie, j’ai mûri et surtout j’ai compris que je dois apprendre à marcher seule», ajoute Bintou Kouyaté qui assume désormais sa liberté. Elle promet de révéler “encore suffisamment de preuves au moment venu”.
Cette révélation a eu l’effet d’un choc au sein de sa communauté fans et au-delà. En Côte d'Ivoire, par exemple, la chanteuse Vitale lui a exprimé sa compassion à travers un message : «Oh mon Dieu ! Que Dieu te fortifie, grande dame Djelykaba Bintou.»
François Yéo
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