Foncier : Arnaque à grande échelle menée par une structure agréée par le ministère dénoncée sur les réseaux

Un nouveau scandale foncier secoue la Côte d'Ivoire. Plus de 200 familles affirment avoir été victimes d'une arnaque immobilière impliquant une entreprise pourtant agréée par le ministère de la Construction. Réunis en collectif, ces souscripteurs réclament aujourd’hui justice et la restitution de leurs terrains.
Dans une vidéo publiée le 5 mars 2025 sur les réseaux sociaux, Ouattara Sekou, l’un des porte-parole du collectif, a dénoncé cette situation qui dure depuis plusieurs années. Selon lui, les souscripteurs ont investi leurs économies dans une opération de vente de terrains en 2019, menée par EICS, une entreprise bénéficiant d’un agrément du ministère.
« Nous avons adressé un courrier à la présidence, mais nous n’avons reçu aucune réponse. Nous ne voulons pas de maisons, nous voulons nos terrains ! » a-t-il déclaré.
Il explique que malgré de nombreuses réunions avec le ministère de la Construction, aucune solution concrète n’a été trouvée. « On nous dit maintenant que l'État ne peut rien faire parce que c'est le ministère lui-même qui a cédé le site de Djibi à EICS. Pourtant, aujourd’hui, ce même ministère délivre un nouvel agrément à une autre entreprise », s’indigne-t-il.
Souhaitant en savoir plus sur cette affaire, Abidjanshow.com a contacté, le 5 mars 2025, Wilfried Korahi, président du collectif des souscripteurs. Ce dernier confirme que depuis 2022, les victimes multiplient les démarches auprès du ministère de la Construction, sans succès.
« Nous avons souscrit à une opération foncière avec une entreprise agréée, pensant que cela nous garantirait une certaine sécurité. Mais au fil des réunions, nous avons compris que nos terrains allaient être utilisés pour un projet immobilier. Pire encore, on nous demande de payer à nouveau pour espérer en bénéficier », explique-t-il.
Face à cette impasse, le collectif a choisi de briser le silence et de médiatiser l’affaire. « Nous avons respecté toutes les procédures légales et tenté de résoudre ce problème de manière pacifique. Mais aujourd’hui, nous réclamons nos terrains et demandons au ministère de nous aider à rentrer en possession de nos biens », conclut-il.
Kablan Carmel
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