Une commune de 800 habitants prend un arrêté anti-Pokémon Go

Niantic et The Pokémon Company vont trembler... Bressolles les prévient qu'elle ne veut pas de Pikachu et de ses amis virtuels sur son territoire.
Chasseurs de Pokémon qui arrivez à Bressolles, passez votre chemin ! On n'aime pas trop ces petites bêtes-là par ici. À tel point que cette commune de l'Ain a décidé de prendre un arrêté pour interdire les Pokémon sur son territoire.
Bressolles, nouvelle incarnation du Champignac de Spirou et Fantasio ? Que nenni, l'affaire est très sérieuse et le conseil municipal va bel et bien transmettre sa décision à Niantic et The Pokemon Company, les sociétés à l'origine de Pokémon Go, le jeu qui déchaîne les foules.
Et justement, la municipalité de Bressolles ne veut pas que les foules soient trop déchaînées dans ses rues. Il y a d'ailleurs peu de risques pour que ce soit le cas, puisque, comme le souligne au passage le quotidien Le Progrès, les 800 habitants de la commune ne voient pas beaucoup de Pokémon près de chez eux. Mais on n'est sans doute jamais trop prudent...
Lutter contre une « propagation contagieuse et anarchique »
Si, pour l'instant, le gouvernement ne compte pas légiférer sur le cas Pokémon Go, le maire de Bressolles, lui, a pris un arrêté, invoquant les nombreuses dérives possibles du jeu. Ainsi « la propagation contagieuse et anarchique du phénomène Pokémon Go » menace directement la tranquillité et la sécurité publique en favorisant « l'inattention des piétons et conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone » et « la constitution de groupes (en soirée et la nuit) dont il convient de prévenir l'émergence ».
Et puis bien sûr, le premier magistrat et son équipe comptent bien lutter contre « l'addiction dangereuse que représente ce jeu vis-à-vis des jeunes populations », qui ne représentent pourtant que 11 % des joueurs selon l'Ifop.
Avec cet arrêté, Bressolles rejoint la liste, de plus en plus étoffée, des sites où les Pokémon sont déclarés persona non grata, comme le musée du camp d'extermination d'Auschwitz, l'ossuaire de Douaumont, mais aussi l'Iran qui craint plus le cyberespionnage que les groupes de joueurs qui se réunissent le soir.
lepoint.fr
