Depuis quelques heures, une publication du rappel gospel KS Bloom a créé une grosse polémique dans la blogosphère. Il y informait toute la toile avoir subi une bastonnade de la part de policiers sénégalais à l’aéroport Blaise Diagne dans la nuit du jeudi 10 novembre au vendredi 11 et ce, plusieurs heures durant :
‘’… je suis toujours aussi choqué que la plupart d’entre vous’’ a-t-il ajouté en guise de commentaire, sans plus.
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Bien entendu, un tel commentaire, succinct dans sa forme et pauvre dans son contenu ne pouvait satisfaire l’inquiétude de ses fans et tous les internautes dont les prises de position, sur les réseaux sociaux, partaient dans tous les sens.
L’eau la plus fraîche ne sortant que de la bouche de la grenouille, le concerné a produit une vidéo d’une demi-heure pour expliquer ce qui s’est réellement passé. Il avait à ses côtés des témoins de cette expédition punitive au pays de la Teranga.
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KS Bloom a justifié son direct par la nécessité de briser le silence car si lui, en tant que personnalité connue, il pouvait se tirer de cette situation, qu’en serait-il ou qu’en est-il pour les citoyens lambda qui se seraient retrouvés ou qui se retrouvent dans l’anonymat d’une telle infortune ?
‘’…si c’est arrivé à une personne publique comme nous, on peut dire qu’on a le devoir de dénoncer ça et c’est ça aussi le rôle d’un artiste…’’ a-t-il dit d’entrée de propos.
Selon le chanteur, à son arrivée à l’aéroport à Dakar, alors qu’il se présentait au service de contrôle et que son staff devait le rejoindre juste après (il était en classe business et les autres en classe éco ndlr), il est interrogé par le policier de service son hôtel de résidence :
‘’…je lui dis que je ne connais pas parce que d’habitude, les pays dans lesquels j’ai voyagé, on ne m’a jamais vraiment demandé que je donne l’hôtel parce que ce n’est pas moi qui ai discuté le contrat, donc j’ai dit monsieur vraiment je ne sais pas…’’.
Le policier lui aurait demandé de se ‘’mettre sur le côté’’, ce qu’il fit sans broncher. Mais contre toute attente, plutôt que de se pencher sur son cas, l’agent de police s’est résolument mis au service des autres passagers pendant plusieurs minutes, l’artiste attendant toujours qu’on lui explique quelque chose. Excédé d’attendre indéfiniment, il serait allé vers l’agent pour des explications ; c’est à ce moment que ce dernier le pousse :
‘’…et le monsieur se lève un coup et il me dit eh monsieur quittez là, étonné, je lui demande monsieur vous avez un problème avec moi ? Je n’ai pas fini la phrase, le monsieur sort de sa cabine, il vient et il me pousse devant tout le monde, j’étais tellement choqué, j’ai rien dit, j’ai baissé la tête…’’.
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Cette scène de violence aurait été suivie par d’autres passagers occupés à faire leurs checks selon l’artiste : ‘’…je ne l’ai pas insulté, je ne lui ai plus adressé la parole, quand il m’a poussé, je ne l’ai pas poussé, tout ce que j’ai fait, j’ai baissé la tête en attendant que mon équipe arrive…’’.
Cette équipe n’aura pas plus de traitement idoine à son arrivée car il (lui seul KS Bloom) sera invité à suivre des policiers pour un bureau dans lequel tous les autres policiers étaient tous ‘’fâchés’’. Craignant le pire pour leur artiste, son staff s’y est opposé, toute chose qui s’inscrit dans l’ordre des réflexes de survie propre à tout être vivant.
‘’… les policiers, juste après ça, sont venus m’attraper, me tirer l’autre a pris mon bras, l’autre a pris mon pied, ils ont bloqué mon équipe quelque part, c’est là qu’ils m’ont tiré pour me faire entrer dans le bureau de force parce que moi-même je luttais, dès qu’ils me font asseoir sur le fauteuil, le premier coup, le deuxième coup, je lève la tête, je suis choqué parce que pour moi, ils n’allaient pas oser…’’.
Le malheur du chanteur ne s’arrêtera pas en si bon chemin (pour ses bourreaux) car il sera conduit, sous des propos menaçants, dans une autre destination pour ‘’répondre de ses actes’’ encore une fois, son équipe sera empêchée de le suivre. Il y subira encore des coups, même lorsqu’un policier le reconnaîtra en tant qu’artiste.
KS Bloom reconnaîtra toutefois n’avoir eu droit, pas à des coups mais à des claques, sur le visage, sur les joues, sur la bouche ; autrement, des contusions lui seraient restées sur le corps. Et jusqu’à présent, il se demande toujours la raison véritable d’une telle débauche de violence sur lui parce qu’il a simplement demandé qu’on lui donne des explications sur son traitement à l’aéroport.
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Son salut lui est venu d’un artiste sénégalais qui aurait intercédé pour lui auprès des maîtres de l’aéroport ; mais il a été sommé de faire une décharge selon laquelle il reconnaissait ses torts auquel cas, c’était un déferrement immédiat avec pour chef d’accusation ‘’outrage à un agent dans l’exercice de ses fonctions’’. C’est donc cette décharge d’auto-accusation qui lui vaut d’être un homme libre. Vive la fraternité africaine.
Diaman Emmanuel
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