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7ème édition Ciné Droit Libre : pour le respect de la décision des urnes

Festival au ton engagé et sans tabou sur la cause des libertés et des droits de l’Homme, Ciné Droit Libre (organisé par Ciné Connexion et le Goethe-Institut) a tenu sa 7ème édition du 15 au 19 septembre dernier. Au centre culturel allemand et au cœur des quartiers populaires d’Abidjan, le cinéma documentaire a jeté un regard sur l’état des droits humains. En cette année électorale, la question du respect du résultat des urnes a été au centre des thématiques abordées à cette édition, parrainée par Asalfo de Magic System.

Notre confrère Yacouba Sangaré, directeur de Ciné Droit Libre Abidjan affiche une certaine satisfaction sur l’orientation du festival qui était à sa 7ème édition. Le journaliste se réjouit de l’ampleur que prend ce festival. Sentiment également partagé par Henrike Gross, directrice du Goethe-Institut, et les nouveaux partenaires qui ont rejoint le projet depuis au moins deux années. En effet, les films documentaires projetés du 15 au 19 septembre dans le district d’Abidjan était d’acuité et brulant d’actualité pour faire en quelque sorte l’état des lieux de la question des libertés et des droits de l’homme dans nos Etats. Le festival tient bien ainsi son rôle : pousser un peu plus la réflexion même si on est encore loin de l’objectif qui est un monde libre et juste.

  • Sensibilisation pour des élections apaisées

Cette 7ème édition se tenait à quelques semaines des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. D’où le choix du thème : « S’engager pour la voix des urnes » pour lancer le débat. Au Goethe-Institut où il avait lieu, le panel sur ce sujet a offert des participants de qualité. Les communications et échanges ont réaffirmé les règles démocratiques entourant le scrutin que les candidats et les populations doivent épouser pour des résultats acceptés de tous. Afin de ne pas revivre la crise postélectorale de 2010. « Nous n’avons aucun tabou. Nous estimons que c’est une plateforme appropriée pour poser la question du respect de la voix des urnes qui tient aussi de la liberté des citoyens. », explique le directeur de CDL Abidjan. Dan ce contexte, le colloque sur le rôle des médias en période électorale était bien à propos inscrit au programme des activités. Asalfo, leader de Magic Sysstem était le parrain de cette édition. Le chanteur, « pour son indépendance des chapelles politiques et surtout pour son engagement en tant qu’Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco » a saisi avec honneur cette tribune qu’on lui offrait pour encore lancer un message militant pour l’œuvre de paix et pour les droits humains, notamment l’éducation.

Fidèle à son principe de projeter des films sensibles sur la question des libertés et des droits de l’homme (des productions parfois frappées de censure), CDL 2015 a servi un bon cru de productions percutantes. Notamment le film documentaire « We were rebels » des Allemands Katharina Schroeder et Florian Schewe sur le drame des enfants soldats au Soudan, projeté le 18 septembre à 19h au Goethe. Par ailleurs, « Incorruptible » d’Elisabeth Chai Vasarhelyi (USA-Sénégal, 90mn, 2015) nous a fait revivre la « révolte » des Sénégalais contre la candidature de trop d’Abdoulaye Wade, en son temps. Ce document a brillé comme un indicateur persuasif, quand tous les ingrédients sont réunis, de la force d’un peuple à défendre son droit. Le « Get up for your right, dont give up the fight » de Bob Marley y trouvait son illustration. Autre pitch révélateur : « Une révolution africaine : les 10 jours de la chute de Blaise Compaoré » de Gideon Vink et Boubacar Sangaré a ravi les spectateurs et filer le virus de la conscientisation d’Abatta à Yopougon Ananeraie Antenne (village du festival) en passant par Koumassi et Bassam, partout où le festival s’est déporté. En plus des ambassades de Suisse et du Canada,  Ciné Droit Libre enregistrait la venue d’un partenaire de poids cette année. Il s’agit de l’Union Européenne. Grâce à qui le festival a pu se déplacer à l’intérieur du pays pour porter aussi la sensibilisation et susciter le débat. N’oublions pas de noter les autres volets du festival. A savoir le traditionnel master class en cinéma documentaire destiné à entretenir le vivier des productions. Et les mini-spectacles d’artistes au ton engagé avec, cette année, Soum Bill et Mareshal Zongo qui s’y sont essayé avec brio.

Harding M’Bra

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